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la source
(http://www.bach-cantatas.com/Guide/BWV144-Role.htm)
AVERTISSEMENT
(Cette notice dédiée à une cantate de Bach tend à rassembler des textes, des notes, voire des critiques discographiques souvent introuvables ou difficilement accessibles aujourd'hui (2008). Le but est de donner à lire un ensemble cohérent d'informations et de proposer aux amateurs et mélomanes francophones un panorama élargi et espéré parfois inédit de cette partie de l'œuvre vocale de BachOutre les « interventions « CR » signalées par des parenthèses [...] le rédacteur précise qu'il a toujours pris le soin jaloux de signaler sans ambiguïté le nom des auteurs sélectionnés dans la bibliographie. Semblablement, il a indiqué clairement, entre guillemets «...» toutes les citations fragmentaires tirées de leurs travaux. Rendons à César...)ABRÉVIATIONS: B.c. = Basse continue ou continuoBCW = Bach Cantatas WebsiteBD = Bach-Dokumente (4 volumes, 1975)BG = Bach-Gesellschaft = Société Bach (Leipzig, 1851-1899). J. S. Bach Werke. Gesamtausgabe (éditin d'ensemble) der BachgesellschaftBJ = Bach-Jahrbuch D = Deutschland EKG = Evangelisches Kirchen-Gesangbuch.F = France PBJ = Petite Bible de Jérusalem NBA = Neue Bach Ausgabe (nouvelle publication de l'œuvre de Bach à partir des années 1954-1955) NBG = Neue Bach Gesellschatf = Nouvelle société Bach (fondée en 1900)
La première lettre -en gras- d'un mot du texte de la cantate indique la majuscule de la langue allemande.Dans le corps du texte allemand de la cantate, le mot ou un groupe de mots mis en italiques désignent un affect particulier ou un « accident remarquable ».
DATATION BWV 144Église Saint-Thomas, Leipzig, 6 février 1724. I. JahrgangConsensus sur la datation: « les cantates de 1724 à 1727 ».HIRSCH: Classement CN 69 (Die chronologisch Nummer) Chronologie 1724 (celle d'Alfred Dürr): BWV 81(30 janvier) - BWV 83 (2 février) - BWV 144 (dimanche 6 février) - BWV 181 (dimanche 13 février) - BWV 18 (reprise ? 13 février) - BWV 23 (dimanche Estomihi 20 février)NYS, Carl de: «...La cantate BWV 144 a été interprétée pour la première fois tout au début du cantorat de Bach, le 6 février 1724 ».SCHMIEDER: Leipzig, entre 1723 et 1727. Authenticité discutéeZWANG: « À partir de cette cantate [BWV 144] et jusqu'à celle du 26 novembre 1724 [BWV 116 pour le 28e dimanche après la Trinité], tous les dimanches sont décalés d'une semaine par rapport au calendrier « romain ». Cela tient au fait que la plupart des pays protestants n'avaient pas encore adopté la réforme grégorienne effectuée en 1582 (sous le pontificat de Grégoire XIII, 1572-1585). L'année avait pris un retard de 18 heures et 40 minutes par siècle depuis le calendrier « Julien » en l'an 45. On rattrapa ce retard en 1582 en passant du 4 au 15 octobre. Un exemple célèbre de cette réforme : Sainte-Thérèse mourut dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582. Avant cette réforme intervenue dans l'église protestante, Pâques 1724 fut fêté à Leipzig le 9 [BWV 31] et non le 16 avril 1724 dans l'Église romaine ».
SOURCES BWV 144PARTITION AUTOGRAPHE = ORIGINALPARTITURLeipzig BB Mus. ms. Bach P 134. Bach Archiv (anciennement à la Bibliothèque Royale de Berlin puis à la Deutsche Staatsbibliothek (ex DDR).Marqué „Concerto" [55 cantates portent cette indication et non pas le terme de « cantate »]. [Authenticité discutée de cette cantate, même si elle est autographe de Bach. Il ne l'a pas signée comme il le faisait très habituellement].BACH, Carl Philipp Emanuel: Catalogue (comportant 86 cantates sacrées) publié à Hambourg en 1790, par Gottlieb Friedrich Schniebes sous le titre « Verzeichniss des musikalischen Nachlasses des verstorbenen Cappelmeisters Carl Philipp Emanuel Bach » BG: Titre « J.J. Dominica Septuagesimae. Concerto. » Filigranes « IMK et « croissant de lune ».HOFMANN: «...Le matériel de cette cantate n'est pas vraiment satisfaisant. La partition complète de la main de Bach existe et forme la source la plus autorisée mais malheureusement aucune des parties originales n'a été conservée. En plus de la partition complète originale, , six autres manuscrits de la partition complète ont survécu ; ils datent des 18e et 19e siècles ; ils semblent ne pas être des copies de la partition complète originale mais de reposer sur la série perdue des parties. Ceci est évident du fait que la partition complète de la main de Bach diffère considérablement de ces autres versions de la partition complète. Pour être plus précis, les forces demandées par la partition complète de Bach sont le chœur et le continuo seulement dans le premier mouvement et le second mouvement ne spécifie pas d'instruments. Dans les autres versions copiées cependant, cordes et hautbois apparaissent partout et la question qui se pose concerne la fiabilité de ces partitions. En admettant que les sources originales sont entièrement présentes, les copies faites après la mort de Bach n'ont rien de plus qu'une importance secondaire. Les notes de cette œuvre fournies par les éditeurs de la nouvelle édition de Bach (NBA) indiquent cependant que toutes les versions ultérieures reposent sur une instrumentation incluant cordes et hautbois, suggérant qu'il y a de fortes raisons de prendre cette instrumentation comme autorisée. Il semble ainsi fort probable que les parties originales fussent basées sur cette instrumentation et c'est pourquoi nous nous sommes référés à ces versions ultérieures de la partition complète pour la présente exécution ». [Volume 17, CD BIS 2001]ROMIJN: «...Bien que le manuscrit autographe soit de la main de Bach, certains observateurs ont émis un doute quant à sa paternité, de par la nature même du chœur d'ouverture...»SCHMIEDER : 4 feuillets ; 8 pages écrites, in 4°SPITTA. Filigrane « IMK » période 1723-1727
PARTIES SÉPARÉES = ORIGINALSTIMMENPas de sources connuesCOPIES XVIIIe ET XIXe SIÈCLES = ABSCHRIFEN (Werner Neumann).P Am 20 T. Anciennement Amalienbibliothek ; Tübingen Universitätvibliothek et Berlin-Dahlem; enfin Berlin. Deutsche StaatsbibliothekP Am 595 B Anciennement Amalienbibliothek et à Berlin, Deutsche Staatsbibliothek. P 37M. Anciennement à Marburg, Staatsbibliothek, puis Berlin-Dahlem ; enfin Berlin. Deutsche Staatsbibliothek
BRAATZ (BCW): 1] Première copie (sans l'instrumentation) rédigée par J. Ph. Kirnberger, Berlin, avant 1783.2] Copie du premier mouvement en provenance de Carl Philipp Emanuel Bach puis de la collection Pölchau [collectionneur et bibliothécaire en 1791 à la Zelter Singakademie de Berlin. C'est lui qui acheta une grande partie des collections musicales de Carl Philipp Emmanuel Bach (mort en décembre 1788) et les rétrocéda à la Berlin, Deutsche Staatsbibliothek où elles entrèrent en 1841].3] Copie intégrale [de la cantate] en provenance de Joseph Hauser [Musicologue (1794-1870), l'un des fondateurs de la BG ayant établi l'un des tous premiers catalogues de l'œuvre de Bach] et de son fils Franz. Cette copie remontant à la première moitié du 19e siècle, avec deux hautbois, deux violons, viola et basse, a peut-être servi à une exécution par Félix Mendelssohn. 4] Copie de la partition par Anton Werner, datée de 1839, possédant la même instrumentation que celle de Hauser (voir ci-dessus).5] Copie du premier mouvement (sans les instruments) dans une collection intitulée « Motets de J. S. Bach (avec les BWV 226, 229 et le morceau BWV 244/18 » de la Passion selon Saint-Matthieu. Copie remontant à la seconde moitié du 18e siècle ; peut-être par Kirnberger [voir 1].6] Une dernière copie, d'après celle de Hauser, remontant vraisemblablement au 19e siècle.
ÉDITIONSSOCIÉTÉ BACH = BACH-GESELLSCHAFT (BG)BG Jg. XXX (30e ée - Avec BWV 141-150). Pages 77-92. Préface de Paul Graf Waldersee (1884)NOUVELLE ÉDITION BACH = NEUE BACH AUSGABE (NBA)KANTATEN SERIE I/ BAND 7. KANTATEN ZUM DEN SONNTAGEN SEPTUAGESIMAE UND SEXAGESIMAEBärenreiter Verlag BA 5006. 1955-1956. 3 fac-similés.BWV 144. Pages 3-20. BB Mus. ms. Bach P 134. Bl. 1r. [Début 1]Kritischer Bericht (commentaires). BA 5006 41. W. NeumannDans le coffret Teldec / Das Kantatenwerk [Vol. 35] la partition proposée est un "copyright 1956, édition Bärenreiter-Verlag, Kassel ».
AUTRES ÉDITIONSBärenreiter Verlag. Kassel. Partition de poche (Taschenpartitur). Préface de Werner Neumann (1958)Breitkopf & Härtel, n° 10 : 371 Vierstimmige Choragesänge. C. Ph. E. Bach - (copie de J. Ph. Kirnberger (1783-1787) avec l'harmonisation du choralPartition PB 2994. Voix et accompagnement ChB 1960BCWBG. 1] Partition d'ensemble sous le titre „Kirchengesänge / für / Solo - und Chor-Stimmen, / mit / Instrumental-Begleitung / von / Johann Sebastian Bach // Dominica Septuagesimae: / Nimm was dein ist und gehe hins / Partitur / mit unterlegter Pianoforte- Begleitung / von J. P. Schmidt. / Verlag und Eignethum / von Trautwein & Cie in Berlin. Verlagsnummer 821"2] PETERS. Les chorals n° 87 et 92 sous le titre „Johann Sebastian Bach's /mehrstimmige / Choralsesänge und geistliche Arien... Edition nouvelle révisée par Ludwig Erk. Peters. Leipzig. Ca 1800NET. ENMD de Grand et Petit Couronne. Chant et piano (mise à jour 2006).
PÉRICOPE BWV 144Dimanche de la Septuagésime. Le troisième dimanche avant celui de Carême, soixante-dix jours avant Pâques. Fête en violet insistant sur le changement de saison [ ?], le renouvellement de l'homme, etc. Épître: 1. Corinthiens 9, 24-27 [PBJ 1698]. L'exemple de Paul1. Corinthiens 10, 1-5 [PBJ 1698]... le rocher spirituel, c'est le Christ... [Corinthiens 10, 10]: ne murmurez pas, comme le firent certains d'entre eux [il s'agit de « nos pères » et des leçons du passé d'Israël]. Évangile: Matthieu 20 1-16 [PBJ 1486]. Parabole des ouvriers envoyés à la vigne.
MISSEL (pages 360-366)Dimanche de la Septuagésime (l'Avant-Carême)Psaume 18, 5-7 [PBJ 814] « Circumderunt me gemitus mortis - L'oppression de la mort m'avait étreint...» Sentiment de la fragilité humaineÉpître. Corinthiens 9, 24-27 [PBJ 1698]. L'exemple de Paul.Graduel. Psaume 9, 10-11 [PBJ 809]. Dieu abat les impies et sauve les humblesTrait. Psaume 130 (De profundis), 1-4Évangile. Matthieu 20 1-16 [PBJ 1486]. Parabole des ouvriers envoyés à la vigne.Offertoire, Communion, Psaume 92, 2 et 31, 17-17
EKG Dimanche de la SeptuagésimeEntrée : Daniel 9, 18 [PBJ 1373]. La prière de Daniel.Psaume 18 [PBJ 814] Te Deum royal.Cantique. EKG 242. C'est par Toi que nous est venu le Salut.Épître. Corinthiens 9, 24-27 [PBJ 1698]. L'exemple de Paul.Évangile. Matthieu 20 1-16 [PBJ 1486]. Parabole des ouvriers envoyés à la vigne.
Même occurrence: Cantates BWV 92 (28 janvier 1725) et BWV 84 (9 février 1727)
TEXTE BWV 144Auteur du texte inconnu, peut-être Picander, souvent cité (Neumann)1] Matthieu 20, 14 [PBJ 1486]. Parabole des ouvriers envoyés à la vigne. Citation textuelle: « Prends ce qui te revient et vas-t'en ».2] Auteur inconnu, Picander ?3] Cantique en six strophes (1674-1675) de Samuel Rodigast (1649-1708), Was Gott tut, das ist wohlgetan », strophe 1 + la mélodie Publication dans un recueil de Hanovre vers 1676. La mélodie (sol majeur) attribuée à Severus Gastorius (Weimar 1646- Jena 1682), ami de Samuel Rodigast, tire son origine d'une autre mélodie composée par Werner Fabricius (1633-1679).Le même cantique, son texte et la mélodie renvoient aux cantates BWV 12/7 (verset 6) ; BWV 69a/6 (verset 6) ; BWV 75/7 et 75/14 (versets 5 et 6) et BWV 75/8 (la mélodie seule) ; BWV 98/1 (verset 1) ; BWV 99/1 (versets 1) et mélodie uniquement dans BWV 99/6) ; BWV 100/1 à 6 (versets 1 à 6). BWV 250 (mélodie sur le verset 1), BWV Anh. II/ 67 (authenticité discutée), BWV 1116 (la mélodie).EKG 299 BCW: La mélodie de ce cantique est publiée à Iéna en 1659 dans un Geistlicher Lieder (recueil de cantiques spirituels) à l'usage de la paroisse Saint-Paul, Leipzig. La mélodie du cantique est utilisée par Pachelbel (1683), Telemann TWV1:1747, Walter, Krebs, Homilius, Kirnberger, Liszt, Guilmant, Reger, etc.LYON: Voir incipit de la mélodie 213, page 289
4] Auteur inconnu, Picander ?5] Auteur inconnu, Picander ?6] Première strophe du cantique (3 strophes en 1547) du Markgraf Albrecht von Brandenburg (1490-1567), ou « Albrecht de Prusse, « Grand Maître de l'Ordre des Chevaliers teutoniques ». Texte publié sans nom d'auteur à Nuremberg en 1554-1555 (avec une quatrième strophe et une strophe finale ajoutées). Mélodie. Celle d'une chanson profane « Il me suffit de tous mes maux » de Claudin de Sermisy, publiée par Pierre Attaignant (1528) sous le titre « Trente et quatre chansons ».Le texte et la mélodie: dans les cantates BWV 65/7 (uniquement la mélodie ; le texte de Paul Gerhardt). 72/6 (verset 1) ; BWV 92/2, 4, 7 et 9 (uniquement la mélodie ; le texte de Paul Gerhardt), BWV 103/6 (uniquement la mélodie ; le texte de Paul Gerhardt) ; BWV 111/1 (verset 1) ; 111/6 (verset 4, ajouté en 1554-1555) ; BWV 244/25 de la Passion selon saint-Matthieu (verset 1)EKG 280.BCW: Utilisation de la mélodie par d'autres compositeurs: Orlando di Lasso, J. Eccard, Pachelbel, Zachow, Walther, Doles, Krebs, etc.
BJ 1975, page 110: Les textes de Picander. Analogie du texte et de la construction avec les cantates BWV 6, 37, 42, 44, 79, 85, 86 et 166NEUMANN [Sämtliche von Johann Sebastian Bach vertonte Texte, pages 426 et 512]: Fac-similé du livret: „Am Sonntage Septuages. In der Kirche zu St. Thomae". Texte zur Leipziger Kirchen-Music. Leipzig, 1724. Avec ceux des cantates BWV 155, 73, 81, 83, 181, 22. Source: Saltykow-Stschedrin-Bibliothek, LeningradBASSO [Jean-Sébastien Bach, pages 281 et 323]: « texte attribué à Henrici (Picander). Le point de départ de cette œuvre, que l'on considéra même pendant un certain temps comme non authentique, et dont le texte a été attribué-je ne m'explique pas sur quelles bases - à Henrici, ne diffère pas de celui des œuvres vues dans le paragraphe consacré aux cantates du 8e au 14e dimanche après la Trinité...»HOFMANN: «...Texte très médiocre en termes théologiques et poétiques...»NYS, Carl de: «...La cantate BWV 144 commence par une citation de l'Évangile de Matthieu 20, 14, lu le jour de la Septuagésime ».
GÉNÉRALITÉS BWV 144
SPITTA: « Œuvre composite au manque d'unité et livret d'un médiocre intérêt. La tonalité générale est de caractère intime ».[Si mineur, tonalité reprise dans les mouvements 1, 3, 5 et 6]
DISTRIBUTION BWV 144
NEUMANN. Solo: Sopran, Alt, Tenor. - Chor. Oboe I, II, Oboe d'amore ; Streicher ; B.c. SCHMIEDER. Soli: S, A, T. Chor : S, A, T, B. Instrumente: Oboe d'amore; Viol. I, II; Vla.; Cont.
APERÇU BWV 1441] CHORSATZ. BWV 144/1
NIMM, WAS DEIN IST, UND GEHE HIN.Prends ce qui te revient et va-t-en !
Si mineur, 68 mesures, C barré. Alla breve. Marqué « Concerto ». Stricte style fugué avec entrées successives ténor, basse, soprano, alto. BG Jg. XXX. Pages 77-80NEUMANN. Chor, 2 Oboen, Streicher, B.c. Manière du motet, avec parties instrumentales, parfois indépendantes. Chœur fuguéSCHMIEDER. Sopr., Alto, Ten., Basso ; Continuo
BASSO: «...Bach réalise [ce mouvement] dans le style d'un motet en forme de fugue, sur un tempo à »alla breve », en confiant aux instruments la simple tâche de doubler les voix ; il est à noter que la tête du thème correspond aux premières notes de l'Aus tiefer Not de Luther ». BOMBA: «...Le début de cette cantate surprendra certainement l'oreille exercée de l'auditeur de Bach. En effet le prélude instrumental manque et tout au long des cinq mouvements suivants, il y a très peu d'éléments qui évoquent l'art concertant moderne du maître dans cet art de la composition qu'était Bach. Au contraire, le mouvement d'introduction est un motet dense dont le thème exécuté en contrepoint illustre le texte de manière très rhétorique : un saut de sixte [la plus haute note] met le mot « dein » en relief, les rythmes animés étayent l'idée « gehe hin ».BOYER [Les cantates sacrées dJean-Sébastien Bach, pages 266-267]: « Brutalité dramatique du premier chœur ». [Les mélodies de chorals dans les cantates de Jean-Sébastien Bach, page 326]: «...Comme souvent chez Bach, pour des cas similaires, la formule lapidaire [ici la brève citation de Matthieu XX, 1-4] est illustrée par une stricte fugue. Le thème, avec ses grands intervalles (saut de quinte descendante et saut de sixte montante) est particulièrement mémorisable...» COWLING, Doug (BCW): Ce premier mouvement est cité en 1759 dans le « Kritische Briefe über Tonkunst », tome 1, page 381, Berlin, 1760 de Friedrich Wihlelm Marpurg comme un exemple parfait de déclamation dans une texture fuguée ».GEIRINGER: «...Dans les premières cantates de Leipzig, Bach écrivit souvent des chœurs qui ressemblent à des motets, sans parties instrumentales indépendantes. Des exemples dans les cantates BWV 182/7, 64/1, 38/1, 2/1, 28/2, 108/4, 4/5, 21/9, 68/5, 121/1, 179/1, 232/19 HIRSCH: «...La somme numérique de « Nim was dein ist » est « 163 », nombre de notes chantées au soprano. La somme numérique de « und gehe hin » est « 92 », 92 fois chanté par le soprano et le ténor puis encore 92 par l'alto et la basse. [« 92 », est la somme numérique de « Christen]. HOFMANN: «...Bach mit en musique le verset d'introduction de la bible en motet à quatre voix avec accompagnement instrumental - une pièce de grand travail artistique, didactique et stricte - pourtant facilement retenue...»NYS, Carl de: «...Le premier chœur est écrit dans le style ancien du motet, les instruments (deux hautbois et orchestre à cordes avec le continuo de l'orgue) se contentant de doubler les voix, le continuo seul étant indépendant ».ROMIJN: «...Bien que le manuscrit autographe soit de la main de Bach, certains observateurs ont émis un doute quant à sa paternité, de par la nature même du chœur d'ouverture, une fugue d'école sur un thème choral dans le style du motet, sans aucune ligne instrumentale indépendante, puisque les instrumentistes se bornent à doubler rigoureusement les voix ».SCHUHMACHER: «...cantate d'un caractère introverti. Le chœur d'entrée est une fugue stricte, le thème sur les paroles « Nimm, was dein ist » s'y faisant entendre en valeurs de notes longues, et ayant pour contrepoint le « gehe hin » qui se poursuit en séquences et continue à faire l'objet de façonnement musical...» SCHWEITZER: Motif de la démarche (Schrittmotive)... idem BWV 64/3 sur les mots « Vas-t-en »
2] ARIE ALT. BWV 144/2
MURRE NICHT, / LIEBER CHRIST, / WENN WAS NICHT NACH WUNSCH GESCHICHT; / SONDERN SEI MIT DEM ZUFRIEDEN, / WAS DIR DEIN GOTT HAT BESCHIEDEN, / ER WEIß, WAS DIR NÜTZLICH IST.Ne murmure pas, / [cher] Chrétien, / Si tout ne marche pas selon tes désirs ; / Loue-toi au contraire / De ce que Dieu t'a accordé en partage, / Lui qui sait ce qui est pour ton bien.
Mi mineur, 194 mesures, 3/4. Da capo BG Jg. XXX. Pages 81-86NEUMANN. Alt ; Streicher, B.c. Cordes + hautbois I, II. Ritournelle instrumentale entre chaque section de l'aria ainsi qu'à la reprise du da capo.SCHMIEDER. Alto ; Viol. I, II, Vla. ; Continuo
BASSO: « Tempo de danse, ici le menuet. Un mouvement de menuet caractérise l'aria du contralto... épisode galant...»BOMBA: «...l'air d'alto est également marqué [comme le n° 1] par des figurations... on entend le grognement [murmure serait plus juste] dans les croches répétées des cordes alors que Bach prend le plus grand soin à marquer la différence entre cette manifestation de contrariété et le destinataire de la recommandation « lieber Christ » en employant des notes basses et des notes élevées...»BRAATZ (BCW): L'instrumentation de ce mouvement fait problème car il n'y a pas de source vraiment valable.HIRSCH: «...la somme numérique de « Murre nicht » est de 123 comme celle de « Lieber christ », soit un total de 246. Dans ce temps, l'alto chante 245 notes... La somme numérique globale de l'ensemble de l'aria est de 1453, correspondant à celle du choral final [6]. Si on décompose 1453 en 14 et 53, le nombre 53 équivaudrait gématriquement au nom de « Weiss », le pasteur de l'église Saint-Thomas à l'époque [1724], compilateur possible du texte de la cantate et « 14 » le nombre de notes du thème, somme numérique équivalant a 14, « Bach ». [Ces « spéculations » sont quand même bien surprenantes !]HOFMANN: «...aria assez moralisante ne gardant pas un ton trop sérieux puisque la composition est un menuet stylisé...»MERLET, Jacques: «...Le murmure évoqué par les croches des cordes, rappelant celui de la cantate BWV 53...» PIRRO [L'esthétique de Jean-Sébastien Bach. Formation des motifs, page 85]: « Des accents d'Heinrich Schütz retrouvés par Bach pour dire les peines de l'âme en proie au désir » [+ exemple musical. BG XXX, page 83][L'orchestration, pages 225-226]: «...le continuo imite et assombrit le bourdonnement discret du second violon et de l'alto... »ROBERT: «...Que dire de la forme chromatique su chant sur les mots suivants : « Ne murmure pas, ô cher chrétien...» transcrit par M. Pirro, page 85). Qu'en inférer alors que ces mots sont redits cinq fois et c'est une fois seulement que se présente cette particularité...»ROMIJN: «...Les grognements de rébellion sont représentés par des notes répétées avec obstination : « Murre nicht, Lieber Christ ». SCHUHMACHER: «...symbolisme du « murmure » dans un registre toujours grave passant ainsi sur la négation que contient le texte. Même dans les modifications contrapuntiques qui se produisent dans le courant de l'air, les paroles « Murre nicht » sont constamment entendues dans le grave, alors que les mots « lieber Christ » sont déclamées dans l'aigu, ce qui leur confère de la clarté...» WHITTAKER: «...Simplicité de cette première aria rappelant la cantate BWV 53. Le librettiste oppose en style populaire ceux qui sont contents à ceux qui ne le sont pas... ce morceau doit être exécuté rapidement afin d'éviter une certaine monotonie. Les mesures 86 à 89 paraissent suggérer l'adoption de nouvelles paroles. Les 16 premières mesures déroulent une mélodie de grande beauté... le murmure est caractérisé par le balancement accentué des violons ».
3] CHORAL. BWV 144/3
WAS GOTT TUT, DAS IST WOHLGETAN, / ES BLEIBT GERECHT SEIN WILLE ; // WIE ER FÄNGT MEINE SACHEN AN, / WILL ICH IHM HALTEN STILLE, // ER IST MEIN GOTT, / DER IN DER NOT. / MICH WOHL WEIß ZU ERHALTEN ; // DRUM LASS' ICH IHN NUR WALTEN. Ce que Dieu fait est bien fait, / Ses desseins demeurent justes ; / Quel que soit le cours qu'il donne à ma destinée, / Je m'en tiens sans mot dire à sa gouverne. / N'est-il pas mon Dieu, / Qui sait dans le péril / Veiller à ma sauvegarde ? / Aussi n'ai-je qu'à le laisser agir.
Sol majeur, 14 mesures, 4/4BG Jg. XXX. Page 87NEUMANN. Chor, B.c. simple choral, avec la seule basse continue, sans instruments. Choral de Samuel Rodigast (1674). Voir BWV 12, 69a, 75, 98, 99 et 100SCHMIEDER. Sopr., Alto, Ten. ; Basso ; Continuo
BASSO: «...Il n'est plus possible de savoir si le mouvement choral devait partager la cantate en deux parties qui auraient été respectivement exécutées avant et après le sermon ».BOYER [Les cantates sacrées de Jean-Sébastien Bach, pages 266-267]: Choral harmonisé sans indications des doublures instrumentales. Mélodie de choral 104 » HOFMANN: «...seul mouvement de la cantate dans une tonalité majeureSCHUHMACHER : « Une sobre strophe de choral ».ZWANG: «...Dans ce choral comme dans le choral [6] les instruments « colla parte » ne sont pas indiqués sur la partition autographe. Renvoi à la cantate BWV 159[Rilling ajoute les deux hautbois et les cordes],
4] REZITATIV TENOR. BWV 144/4
WO DIE GENÜGSAMKEIT REGIERT / UND ÜBERALL DAS RUDER FÜHRT, / DA IST DER MENSCH VERGNÜT / MIT DEM, WIE ES GOTT FÜGT. / DAGEGEN, WO DIE UNGENÜGSAMKEIT DAS URTEL [Wustmann: „Urtheil"] SPRICHT, / DA STELLT SICH GRAM UND KUMMER EIN, / DAS HERZ WILL NICHT / ZUFRIEDEN SEIN, / UND MAN GEDENKET NICHT DARAN : / WAS GOTT TUT, DAS IST WOHLGETAN.Là où règne la modération / Et ou le gouvernail est bien tenu, / L'homme est heureux / De ce que Dieu en a ordonné. / Là où par contre c'est l'intempérance qui fait la loi / Naissent le tourment et les soucis, / Le cœur ne veut pas / Etre satisfait, / Et, on oublie d'y penser : / Ce que Dieu fait est fait.
Mi mineur → si mineur. 13 mesures, 4/4BG Jg. XXX. Page 88NEUMANN. Tenor, B.c. récitatif secco avec arioso [sur Was Gott tut, das ist wohlgetan]SCHMIEDER. Ten. ; Continuo
BOMBA: «...Le récitatif [4] est le seul mouvement dans lequel le texte se réfère à l'Évangile du dimanche : la Parabole des ouvriers dans la vigne qui aboutit à l'exhortation à la tempérance et qui incite le librettiste à conclure par le premier vers du choral célèbre de Samuel Rodigast [texte qui apparaît au début du numéro 3 précédent].MERLET, Jacques: «...Citation, [troisième partie du récitatif sur « Was Gott tut »] de la première phrase du choral précédent » [Mvt. 3]
5] ARIE SOPRAN. BWV 144/5
GENÜGSAMKEIT / IST EIN SCHATZ IN DIESEM LEBEN, / WELCHER KANN VERGNÜGUNG GEBEN / IN DER GRÖßTEN TRAURIGKEIT, / GENÜGSAMKEIT. / DENN ES LÄSSET SICH IN ALLEN [Wustmann: „Allem"] / GOTTES FÜGUNG WOHL GEFALLEN / GENÜGSAMKEIT.En cette vie, / La modération est un trésor / Qui peut rendre heureux / Dans la plus grande tristesse, / Car la tempérance / Se plaît en tout à trouver agréables / Les voies de Dieu.
Si mineur, 42 mesures, 4/4. Marqué « Andante »BG Jg. XXX. Pages 88-91NEUMANN. Sopran ; Oboe d'amore, B.c. Forme de trio sonate. Partie vocale à trois reprises (en ritournelle)SCHMIEDER. Sopr. ; Oboe d'amore ; Continuo
BASSO: «...comme l'a noté Smend, il y a une certaine parenté entre l'épisode terminal du récitatif et le point de départ thématique de l'aria ; qui plus est, cette dernière [aria] est conçue en une forme tripartite qui se rattache moins au principe du da capo qu'à celui de la variation ».BOMBA: «...Air de soprano dont le texte fait à nouveau l'éloge de la tempérance et que Bach enrobe d'une phrase en trio interprétée par le soprano et le oboe d'amore. La mention du trésor dans cette vie « Schatz in diesem Leben » apporte une note intime personnelle ; et plus l'homme sombrera dans une profonde tristesse, plus la volonté infinie de Dieu lui plaira, ce que de long mélismes illustrent musicalement ».HIRSCH: «...Gématrie. Le soprano chante 252 notes. Le mot „Genügsamkeit" (valeur numérique: 126 x 2 = 252) est chanté sept fois dans la première partie, sept fois dans la seconde et à la fin, sept fois d'affilée...» Bach fait répéter les mêmes mots sept fois (Genügsamkeit). Ce mot est répété 7 fois dans les parties A + B, 2 fois dans le da capo libre, et encore 7 fois, sans interruption, à la fin de l'aria. « 7 » le symbole de la foi, la vertu et les sacrements, sanctification du septième jour dans la création du monde...»MERLET, Jacques: «...fête du contentement ».ROMIJN: «...le duo soprano et hautbois d'amour chante tendrement les vertus de la sobriété et de la modestie sur les mots: « Genügsamkeit ist ein Schatz in diesem Leben...»SCHUHMACHER: «...ici, Bach peut exploiter à fond musicalement, en lignes élancées et en amples vocalises, la certitude de la foi « Genügsamkeit ist ein Schatz ». L'apparente contradiction est abolie dans la musique car une distribution modérée trouve à s'y épanouir richement. A la place du da capo attendu est survenue une répétition libre ayant un caractère de variation... la variation est plus riche que la répétition mécanique... » [Citation d'Alfred Dürr, tome 1, page 204].WHITTAKER: «...caractère spontané de l'aria.... inhabituellement, dans la ritournelle finale, la mélodie commence avant que la voix n'ait fini ».
6] CHORAL. BWV 144/6
WAS MEIN GOTT WILL, DAS G'SCHEH ALLZEIT, / SEIN WILL, DER IST DER BESTE. // ZU HELFEN DEN'N ER IST BEREIT, / DIE AN IHN GLAUBEN FESTE. // ER HILFT AUS NOT, DER FROMME GOTT, / UND ZÜCHTIGET MIT MAßEN. / WER GOTT VERTRAUT, FEST AUF IHN BAUT, // DEN WILL ER NICHT VERLASSEN.Que la volonté de mon Dieu soit toujours faite, / Ce qu'il veut, c'est pour le mieux. / Il est prêt à aider / Ceux qui croient en lui d'une foi ferme et sincère. / Il aide dans la détresse, le Dieu de justice, / Et ne châtie qu'avec modération. / Celui qui a confiance en Dieu et qui compte sur Lui, / Dieu ne l'abandonnera pas.
Si mineur, 20 mesures, 4/4. Sans indications des instruments sur la partition autographeBG Jg. XXX. Page 92NEUMANN. Chor ; 2 Oboen ; Streicher, B.c. Simple choral harmonisé, sans instrumentation prévue. Choral du Markgraf Albrecht von Brandenburg (1547): « Was mein Gott will, das g'scheh allzeit ». SCHMIEDER. Sopr., Alto, Ten., Basso ; Continuo
BOYER [Les cantates sacrées de Jean-Sébastien Bach, pages 266-267]: « Choral harmonisé sans indications des doublures instrumentales. Mélodie de choral 105 ». Air de voisinage entre les deux chorals [3 et 6]. [Les mélodies de chorals dans les cantates de Jean-Sébastien Bach, page 326]: «...Par un effet de symétrie au choral n° 3, Bach termine sa cantate par le non moins célèbre choral « Was mein Gott will » harmonisé mais également sans indication des doublures instrumentales. Il n'est pas étonnant de voir Bach lier ces deux mélodies entre elles voisines par leurs textes mais également par leur incipit mélodique ascendant qui fait jouer au saut de quarte un rôle prépondérant ».CHAILLEY: «...la tonalité incertaine de ce choral oscillant sans cesse du majeur au mineur, est la marque de son origine ancienne. C'est en effet la mélodie d'une chanson d'amour française à quatre voix du XVIe siècle, publiée anonymement en 1529 par Pierre Attaignant et attribuée depuis à Claudin de Sermisy, « il me suffit de tous mes maux ». Dès 1540, on chantait à Anvers sur cette mélodie le psaume 140 ». NYS, Carl de: «...Comme il y a deux strophes du cantique choral du duc Albrecht de Prusse Was Gott tut, das ist wohlgetan sans aucune indication d'instruments accompagnateurs, avec la seule harmonisation des quatre voix, on peut se demander si ces strophes n'ont pas été entonnées par la maîtrise et la mélodie doublée par la foule soutenue par l'orgue...»WHITTAKER: «...Harmonies incertaines ».
BIBLIOGRAPHIE BWV 144
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Pages 193-194, 627 (BWV Anh. 67) Literatur: Breitkopf II1,(Catalogue de musique, Leipzig, éditions de 1760 à 1780), Spitta, Schweitzer, Wolfrum II, Pirro, Parry, Voigt, Wustmann, Wolff, Terry, Moser, Thiele, Neumann, Smend, Fr. Wilhelm Marpurg (Kritische Briefe über Tonkunst, tome 1, Berlin 1760), Joh. Schreyer. Bj 1906, 1912, 1913, 1927, 1932, 1935SCHUHMACHER, Gerhard: Notice du coffret Teldec / Das Kantatenwerk [Vol. 35] 1984 SCHWEITZER, Albert: J.- S. Bach "Le musicien-poète". Foestich 1967, 8e édition. Édition française de 1905. Pages 162, 240Édition allemande complète, en deux volumes. 1911.Édition américaine (traduction de E. Neumann. Dover Publications, inc. New York. 1911-1966 Deux volumes. Volume 1, note 2, page 251, volume 2, pages 200, 465SMEND, Friedrich: Kirchen Kantaten (VI). Berlin 1949SPITTA, Philipp: Johann Sebastian Bach. Sous-titré: « His work and influence on the Music of Germany 1685-1750 »Novello & Cy 1889 - Dover 1951-1952. Trois volumes. Volume 2, page 416. Note n° 433. Note n° 19, page 680SUZUKI, Masaaki: L'instrumentation du BWV 144. BIS, volume 17. 2001WESTRUP, Jack. A., Sir: Bach Cantatas. BBC Publications. 1966-1975. Pages 42, 51 WHITTAKER, W. Gillies: The Cantatas of Johann Sebastian Bach. Sacred & Secular Oxford U.P. 1959-1985WOLFF, Christoph: Notice (brève) de l'enregistrement de Ton Koopman (volume 7)WUSTMANN, Rudolf: J.S. Bachs geistliche und weltliche Kantatentexte. Breitkopf & Härtel, 1913-1967. Page 74 ZWANG, Philippe et Gérard: Guide pratique des cantates de Bach. R. Laffont 1982. Pages 130-131. ZK 62, pages 130-131 Réédition révisée et augmentée. L'Harmattan 2005
DISCOGRAPHIE BWV 144
Les numéros 1] et suivants indiquent la chronologie discographique établie par Aryeh Oron (BCW).DURÉE: Koopman (12'12). Leonhardt (13'55). Leusink (14'11).Neumann (16'). Rilling (13'57). Ramin (16'57). Suzuki (12'57)BACH CANTATAS WEBSITE: Discographie établie par Aryeh Oron et complétée, autant qu'il ait été possible, par [CR]6 références (février 2000 - janvier 2006) + 9 mouvements individuels (février 2000 - juillet 2006)Exemples musicaux
3] LEONHARDT. Knabenchor Hannover. Collegium Vocale Gent (Ph. Herreweghe). Leonhardt Consort. 1984Disque (D). Teldec Coffret 91762. Das Kantatenwerk - Sacred Cantatas, Volume 8 Disque Teldec Das Kantatenwerk [Vol. 35]. 6.35653-00-501-503. 1984 CD Teldec 2292-42630-2. 1984 [Vol. 35] Reprises CD Teldec. Edition Bach 2000 (coffret) et Intégrale Warner Classics (volume 44) 8573-81166-5. 2007 4] KOOPMAN [Vol. 7]. The Amsterdam Baroque Orchestra & Choir. Amsterdam, septembre - octobre 1997Erato 3984-23141-2. 1998. Second tirage sous label Antoine Marchand. 2003. 5] LEUSINK. Holland Boys Choir / Netherlands Bach Collegium. Octobre-novembre 1999 CD Bach Edition. CD Brilliant Classics Vol. 9 - Cantatas Vol. 4 Reprise CD Bach Edition 2006. CD Brilliant Classics III 93102/19-65. Avec les cantates BWV 116, 13. 1] RAMIN. Thomanerchor Leipzig. Gewandhausorchester Leipzig. Enregistré en février 1952 Disque Corona (?) [Ex RDA] VEB, avec BWV 92 Disque Eurodisc 89.827. Coffret (volume 2) de 5 disques. Avec BWV 24, 65, 78, 92, 95, 119, 138, 144, 177CD Berlin Classics 090932BC. Historische Aufahmen mit Günther Ramin. Coffret de 9 CD. 1997. Avec BWV 72, 92CD « Cantatas II - Bach in Germany ». Vol. I/3. A Leipzig Classics 001803 2BC. 1999. Avec BWV 72, 92 2] RILLING. Gächinger Kantorei Stuttgart. Bach-Collegium Stuttgart. Septembre 1978 Disque Die Bach Kantate. Hänssler Classic. Laudate 98702. Avec BWV 67 CD. Die Bach Kantate [Vol. 25]. Hänssler Classic. Laudate 98.876. 1978-1990. Avec BWV 125 et 81 CD Hänssler edition bachakademie [Vol. 45]. Hänssler-Verlag 92.044. 2000 6] SUZUKI [Vol. 17]. Bach Collegium Japan. Mars 2001 Kobe Shoin Women's UniversityCD BIS CD-1221 Digital. En France, mars 2002. Avec BWV 153, 154, 73, et 181
MOUVEMENTS INDIVIDUELS BWV 144M-1. Mvt. 2]. Rudolf Barshai. Moscow Chamber orchestra. Zara Dolukhanova, mezzo-soprano. Disque Melodya. 1958 M-2. Mvts. 1 et 6]. Hans Pflugbeil. Greifswalde Bach Tage Choir. Bach-Orchester Berlin.Disque Baroque Music Club. Fin des années 1950, début des années 1960. Reprise en CD « Soli Deo Gloria », vol. 9M-3. Mvt. 3]. Herman Kreutz. Bachchor Gütersloh. Disque Cantate. Juin 1968. Reprise en CDM-4. Mvt. 5]. Elly Ameling + Hautbois. Utrecht (H). CD EMI. Juillet 1983M-5. Mvt. 5]. Ensemble avec Lucia Swarts et Siebe Henstra. Soprano: Nienke Oosterrijk + Hautbois CD Vanguard Classics puis Challenge Classics. Juin et juillet 1998M-6. Mvt. 5]. Mark Stephenson. London Musici. Soprano: Inessa Galante. CD Campion. 1999 M-7. Mvt. 3 et 6]. Nicol Matt. Nordic Chamber Choir. Soloists of the Freiburger Barockorchester. Juin 1999CD Brilliant Classics / Bayer Records. Bach Edition, volume 17. Oeuvres vocales, volume IIReprise Bach Edition 2006 VOIRM-8. Mvt. 5]. Soprano: Ruth Rosique + orgue, basson et contrebasse. CD Ars Armonica. Octobre 2000M-9. Mvt. 1]. Jörg Straube. Norddeutscher Figuralchor. CD Thorofon CTH 2481/2. 2003
ANNEXE BWV 144PHILIPP SPITTA
SPITTA, Philipp: Johann Sebastian Bach. Sous-titré: « His work and influence on the Music of Germany 1685-1750 ».Novello & Cy 1889 - Dover 1951-1952. Trois volumes.Volume 2, page 416:
« Dimanche de Septuagésime. La cantate commence par une fugue dans laquelle la façon résolue, voire sévère par laquelle sont rejetées les réclamations des ouvriers demandant un plus juste salaire, est traitée avec une force quasi dramatique. Il est dommage que l'auteur du texte ait traité de manière aussi inadéquate le sens profond de la parabole biblique durégisseur embauchant les ouvriers pour sa vigne, car il n'a rien trouvé de mieux à dire à ce sujet qu'un appel à la modération. Ceci altère nécessairement l'intérêt de l'œuvre. Ce que Bach a fait de ces couplets « ambigus » est en fin de compte rempli d'ingéniosité et de savoir-faire, même si cela ne peut nous émouvoir profondément. Depuis [cette époque] la cantate semble être devenue populaire et son texte a été utilisé par plusieurs autres compositeurs.Note n° 433 : Le premier chœur de cette œuvre de Bach est considéré comme un modèle d'admirable déclamation (Kritische Tonkunst / Marburg). Le début de l'air d'alto [2] est signalé par Sulzer (Allgemeine Theorie - 1779) mais pour une autre exécution. Je n'ai pas [Spitta] obtenu d'autres renseignements à ce sujet. Le « Kritische Tonkunst Marburg », plus haut cité parlait également d'une autre exécution en public ». - Note n° 19, page 680: Partition autographe à la Bibliothèque royale de Berlin. Filigrane « IMK » pour la période s'étendant de 1723 à octobre 1727.
Contributed by Claude Role (July 2008)
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Prince des Pays-Bas espagnols (Charles de Gand, 1506-1555), roi d'Espagne (Charles I, 1516-1556), roi de Sicile (Charles IV, 1516-1554), empereur du Saint Empire romain germanique (Charles V, 1519-1556).
Entre l'Empire de Charlemagne et celui de Napoléon se déploie en Europe un empire unique par sa taille, celui de Charles Quint (Charles V). A sa tête, comme fédérateur, un homme seul qui, dans des conditions difficiles et une perpétuelle galopade, mena des luttes incessantes pour imposer son hégémonie et assurer le triomphe de la catholicité. Mais les contraintes étaient trop fortes, et, au bout du chemin, Charles rencontra l'échec.
Un héritier
Le 24 février 1500 naît à Gand un enfant qui reçoit Charles comme nom de baptême, en souvenir de son arrière-grand-père, Charles le Téméraire, dernier duc de Bourgogne. Dès sa naissance, le voici marqué par le passé: ce prénom est son premier héritage mais nullement le dernier.
Charles de Gand est en effet le «produit» d'une série d'alliances entre de nombreuses familles régnantes d'Europe. Son grand-père paternel, le Habsbourg Maximilien, est empereur du Saint Empire et richement doté en Autriche et en Allemagne. Il a épousé Marie de Bourgogne, la fille de Charles le Téméraire, et le couple est parvenu, malgré Louis XI, à conserver une partie de l'héritage bourguignon, le comté de Bourgogne (ou Franche-Comté) et surtout les riches Pays-Bas (l'ensemble de l'actuel Benelux).Du côté maternel, ses grands-parents sont les Rois Catholiques, Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille, maîtres de la péninsule Ibérique, à l'exception du Portugal, ainsi que de la Sardaigne, de la Sicile et du royaume de Naples. L'Amérique fraîchement découverte est aussi dans leur dépendance. Les deux maisons, dans une perspective clairement antifrançaise, unissent leurs enfants en un double mariage en 1495: Marguerite et Philippe, les Habsbourgs, épousent respectivement don Juan, héritier des Espagnes, et Jeanne de Castille. Si ces mariages sont concertés, c'est une série de décès prématurés qui va faire de Charles, fils aîné de Philippe et de Jeanne, l'héritier unique de ses prestigieux grands-parents. En dix ans, la mort frappe cette famille à coups redoublés, ne laissant comme survivante que la mère de Charles qui, s'enfonçant dans la folie, ne peut régner.
Charles a très nettement le sentiment d'une élection divine: c'est en vue d'un grand dessein que Dieu a rassemblé sur lui toutes ces couronnes. Il se fait ainsi une haute idée de ses responsabilités, se sentant tenu de conserver l'héritage qui lui a été transmis et, si possible, de l'accroître; ce qu'il fera, ajoutant aux possessions reçues le Milanais et surtout les Philippines et une grande partie de l'Amérique. Cette extension au-delà des mers, considérée aujourd'hui comme l'élément essentiel de son règne par les historiens, tiendra pourtant une place secondaire dans ses préoccupations.
Le hasard a donc fait de Charles le bénéficiaire unique d'une politique d'alliances. Mais encore faut-il que le jeune prince flamand mette la main sur son patrimoine. S'il hérite sans difficulté des biens bourguignons à la mort de son père (1506), il lui faut s'imposer en Espagne après le décès en 1516 de son grand-père Ferdinand d'Aragon. Perçus comme des étrangers, le jeune Charles et ses arrogants conseillers flamands multiplient les maladresses.
Pour imposer son autorité, Charles « s'espagnolise» et apprend le castillan, mais il fait aussi écraser deux révoltes en 1521 et 1522. Il lui faut de même se battre pour le Saint Empire. Si les biens patrimoniaux des Habsbourgs lui reviennent sans difficulté à la mort de son grand-père Maximilien (janvier 1519), la dignité impériale est élective et un concurrent sérieux se présente en la personne de François I . Tous deux apparaissent comme des princes étrangers, mais Charles est plus solidement implanté en Allemagne. Soutenu par le banquier Fugger (il faut acheter les sept princes électeurs) et par la menace de troupes, il parvient à se faire élire le 28 juin suivant. A dix-neuf ans, Charles I er d'Espagne, devenu l'empereur Charles Quint, semble fait pour dominer l'Europe.
Un prodigieux lutteur
Mais, l'élection impériale l'a montré, le roi de France s'affirme comme un compétiteur permanent. Souverain d'un riche royaume et maître d'un Etat déjà solide, François Ier a lui aussi de grands projets, en particulier en Italie. Par ailleurs, l'ensemble des possessions de Charles encercle la France, faisant peser une lourde menace sur le royaume. Aux considérations stratégiques se joignent des motivations affectives: François et Charles se détestent et se lancent plusieurs fois des défis personnels, jamais relevés. Charles rêve de reconquérir la Bourgogne arrachée par Louis XI à ses ancêtres: il se pense tellement comme un prince «bourguignon» que, dans son testament de 1522, il affirme vouloir reposer à Dijon si la ville lui est revenue à sa mort. De nombreux conflits se succèdent. Si la géographie multiplie les points de contact entre les deux adversaires, le champ de bataille privilégié reste l'Italie.C'est là qu'en 1525, avec la victoire de Pavie et la capture de François I er , Charles Quint semble pouvoir réaliser son rêve bourguignon. Mais François I er libéré renie le traité signé en captivité, une coalition est montée avec l'Angleterre et les princes italiens contre Charles Quint, désormais trop puissant, et, après une nouvelle guerre, l'empereur accepte en 1529 de renoncer à la Bourgogne en échange d'une rançon de 2 millions d'écus versée par la France.
Si le rêve bourguignon de Charles Quint s'évanouit, il en va de même du rêve italien de Francois Ier, car désormais l'empereur, qui se fait couronner par le pape en 1530, est maître de l'Italie. Les conflits suivants ne modifient guère la situation, au moins jusqu'à la mort de François I er (1547). Son successeur, Henri II, parvient en effet à prendre pied en Lorraine, et Charles Quint venu en personne, en 1552, mettre le siège devant Metz ne réussit pas à en déloger les Français.
Charles Quint et le luthéranisme
L'époque de Charles Quint est aussi celle de Luther et de la grande fracture religieuse en Europe. Profondément croyant, Charles Quint est attaché à l'Eglise catholique, même s'il est prêt à l'amender, et il tient plus que tout à l'unité de la chrétienté. Partout où il peut, en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas, il réprime sévèrement l'hérésie. En Allemagne, malgré sa dignité d'empereur, ses moyens d'action sont plus réduits et le «mal» plus répandu. Aussi alterne-t-il, face aux princes luthériens, les opérations militaires et les tentatives de compromis en vue d'un concile général qui referait l'unité. En 1541, on croit à l'imminence d'un accord, mais l'affaire échoue. En 1547, Charles écrase l'armée luthérienne à Mühlberg, mais sa victoire est sans lendemain. Aussi doit-il se résoudre en 1555, à la paix d'Augsbourgs, à reconnaître l'existence officielle de deux confessions dans l'Empire.Le champion du catholicisme qu'est Charles mène aussi la lutte contre les musulmans, en particulier contre l'Empire ottoman alors en plein essor. En Europe centrale, il laisse surtout agir son frère Ferdinand, auquel il a remis la gestion des possessions des Habsbourgs. Après l'écrasement du royaume de Hongrie par les Turcs (1526), Ferdinand, qui hérite alors par sa femme de la Bohême et de ce qu'il peut sauver de la Hongrie, est en première ligne. Les échecs turcs de 1529 devant Vienne et de 1532 en Hongrie marquent un coup d'arrêt mais, pour s'assurer la paix, Ferdinand doit verser au sultan un humiliant tribut. La poussée ottomane se manifeste aussi en Méditerranée. Les Barbaresques d'Afrique du Nord font peser une menace permanente sur les navires chrétiens. Charles lance deux expéditions contre eux, qu'il conduit en personne. Il prend Tunis en 1535, mais échoue devant Alger en 1541. L'effort reste très insuffisant et, pour une génération, les Barbaresques seront les plus puissants sur mer.
Combattre l'infidèle, c'est mener la croisade, le plus juste des combats, celui qui est le plus agréable à Dieu. Mais, ce faisant, Charles sert aussi ses intérêts directs: il protège le patrimoine d'Europe centrale ou la route maritime Barcelone-Gênes, vitale pour les communications entre l'Espagne et l'Italie. L'ensemble morcelé tenu par Charles implique en effet le contrôle de nombreux axes, de la route océane entre Castille et Pays-Bas à la «rocade» alpino-rhénane reliant Milanais, Franche-Comté, possessions alsaciennes et Pays-Bas. La dispersion des «fronts» est liée à la multiplicité des adversaires, handicap décisif qui explique bien des échecs du règne: ainsi, quand en 1532 l'empereur veut combattre les luthériens allemands, il en est empêché par une attaque turque et doit même leur faire des concessions pour obtenir des fonds; s'il les écrase en 1547, alors qu'ils sont seuls - et divisés -, l'intervention française en 1552 les remet en selle.
L'empire de Charles Quint: rêves et réalités
Très tôt, les adversaires de Charles l'ont accusé d'aspirer à la monarchie universelle. La réalité de ce projet a été âprement discutée par les historiens, tout comme les racines du rêve impérial de Charles. Plusieurs courants confluent sans doute dans l'idée qu'il se fait de sa mission. Il y a tout d'abord la tradition médiévale issue du Saint Empire et, par-delà, de Charlemagne. Il y a la tradition hispanique modelée par la Reconquête et l'esprit de croisade face aux infidèles. Enfin, Charles a pu subir l'influence du courant humaniste, en particulier érasmien, qui exalte l'avènement de la paix dans l'unité. Aux temps des grands succès, vers 1530, ce souci de l'unification est sans doute très présent chez l'empereur et quelques proches. Mais, pour les sujets de Charles, l'essentiel demeure la patrie locale.Il faut dire clairement que Charles Quint est un empereur sans empire. La construction hétérogène qu'il coiffe est le résultat d'une simple union personnelle, bien différente en cela des réalisations des rois de France. Charles seul fait le lien entre ses diverses possessions, d'où la nécessité pour lui d'incessants voyages, avec l'impossibilité, renforcée par la lenteur des déplacements au XVI e siècle, d'être partout à la fois. Aussi Charles va-t-il, le plus souvent, là où l'appelle le problème le plus urgent. Autour de lui, peu d'organes centraux. Des personnages de confiance, membres de sa famille ou grands seigneurs, le représentent dans les divers territoires, mais leurs moyens d'action sont souvent réduits face aux institutions locales, qui gardent toute leur vigueur. Les sujets de Charles n'ont pas le sentiment d'appartenir à un ensemble politique: pour les Castillans, les Flamands sont des étrangers, tout comme les Allemands pour les Napolitains. La plupart des sous-ensembles conservent un droit de consentement, en particulier dans le domaine fiscal. Aussi Charles et les siens doivent-ils en permanence négocier avec des assemblées locales, qui répugnent à voir dépenser l'argent accordé hors de leur territoire, sous prétexte de l'unité «impériale».
Le manque chronique d'argent interdit à Charles d'exploiter ses succès. Ainsi doit-on, faute de pouvoir la payer, licencier l'armée victorieuse à Pavie. Au début du règne, ce sont les riches et fidèles Pays-Bas qui contribuent le plus à l'effort commun. Le relais espagnol - et, par-delà les mers, américain - n'est que très progressif: l'or du Nouveau Monde ne joue un rôle qu'à partir de 1535 et, vers 1540 encore, la fiscalité des Pays-Bas rapporte toujours autant que celle de l'Espagne.
L'abdication
Pendant quarante ans, Charles s'est épuisé à combattre, mais peut-être tout autant à se procurer les moyens de combattre et à faire tenir ensemble ses domaines disparates. A la fin de 1555, il décide d'abdiquer. Mais les conditions politiques le mettent dans l'impossibilité de transmettre à un seul tout l'héritage. Aussi est-il le père de deux «empires». Les Etats patrimoniaux des Habsbourgs et la dignité impériale vont à son frère Ferdinand, déjà dans la place. Les Pays-Bas, l'Espagne et ses possessions italiennes et coloniales reviennent à son fils Philippe, un pur Castillan. Des deux ensembles, le plus «impérial» n'est alors pas celui qui en porte le titre. Mais, après un siècle de gloire, l'Empire espagnol ira s'effritant jusqu'à la fin du XIX e siècle. Les Habsbourgs d'Autriche domineront l'Europe centrale jusqu'à l'effondrement de 1918.Charles quitte ses chers Pays-Bas pour l'Espagne le 13 septembre 1556. Il vient s'établir à Yuste, en Estrémadure, dans les bâtiments qu'il avait fait aménager dans le couvent de l'ordre de Saint-Jérôme. Contrairement à la légende, il n'y vit pas en moine mais en grand seigneur. Du moins est-il à l'écart du monde. Cet exil terrestre dure peu.
Le 21 septembre 1558, Charles succombe à un accès de fièvre. Celui qui apparaît alors comme un vieillard n'a que cinquante-huit ans. Il emporte avec lui dans la tombe le rêve bourguignon et le rêve impérial.
Charles Quint et Titien
A partir de 1530, le peintre vénitien Titien produisit de nombreuses œuvres pour l'empereur. Il inaugura pour lui le genre du portrait en pied en 1533: le visage ingrat du peu séduisant Charles est traité sans concession par l'artiste. Si le grand portrait équestre de 1548 commémorant Mühlberg exalte un défenseur de la foi dans toute sa gloire, au même moment un portrait assis souligne la fatigue et la mélancolie de Charles.La légende s'empara vite de leur relation. Elle nous vaut l'anecdote de l'empereur ramassant le pinceau du peintre et disant: «Il y a plusieurs princes, mais il n'y a qu'un seul Titien!» Les faits réels sont aussi éloquents. Charles anoblit Titien et lui concéda des pensions qu'il eut d'ailleurs quelque peine à toucher. Parmi les rares toiles que Charles emporta à Yuste figuraient deux œuvres religieuses du Vénitien. Enfin, à l'heure de sa mort, c'est le portrait posthume de sa femme Isabelle de Portugal par Titien qu'il demanda à contempler.
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Texte : Esaïe 7.10-14 Pasteur Claude LUDWIGL'Eternel parla de nouveau à Achaz, et lui dit: Demande en ta faveur un signe à l'Eternel, ton Dieu; demande-le, soit dans les lieux bas, soit dans les lieux élevés. Achaz répondit: Je ne demanderai rien, je ne tenterai pas l'Eternel. Esaïe dit alors: Ecoutez donc, maison de David! Est-ce trop peu pour vous de lasser la patience des hommes, Que vous lassiez encore celle de mon Dieu? C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe; Voici, la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d'Emmanuel.
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Comme nous allons le voir, le récit de ce jour est très impressionnant. Dieu donne à l'infidèle Achaz le signe de Noël
1°) Une vierge sera enceinte
2° Elle appellera son Fils Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.
1°Les rois d'Israël n'étaient pas seulement investis du pouvoir politique. Ils étaient responsables de la vie spirituelle du peuple qu'ils devaient gouverner dans la perspective de l'attente du Messie. Ils devaient promouvoir le culte rendu à Dieu par leur consécration personnelle, par leur surveillance en écartant toute forme d'idolâtrie, par leur obéissance à la parole des prophètes de Dieu. Bref, ils devaient régner de manière à guider le peuple dans le respect de la loi divine et dans la perspective glorieuse de la délivrance spirituelle par le Fils de David, le Christ, le Sauveur. Ils étaient donc en charge d'une très grande responsabilité spirituelle. Hélas, les rois d'Israël entameront le déclin de la nation. David avait sali la réputation de Dieu par son adultère et son meurtre. Salomon ternira la gloire du culte de l'Eternel en tolérant et en partageant le paganisme de ses femmes et de ses concubines. A partir de là, et excepté quelques rois fidèles, le déclin spirituel de la nation ira grandissant et avec lui le déclin politique et économique. Car lorsqu'on se détourne de Dieu, on perd ses bénédictions. C'est un avertissement pour nous ! Quand on veut réussir sa vie et son destin éternel, il faut marcher avec Dieu, autrement tout commence à aller de travers. L'événement relaté dans notre texte se passe sous le règne du roi Achaz. Il faut connaître l'ambiance de ces royautés indignes pour apprécier pleinement notre récit. On peut dire que le roi Achaz sera le champion de la corruption. Il se livrera aux pratiques abominables du culte rendu au dieu païen Baal. On s'adonnait à toutes sortes de débauches. Il ira jusqu'à faire passer son fils par le feu. C'était le sacrifice suprême réclamé par Baal quand on voulait obtenir le succès dans des projets importants. Nos civilisations modernes feraient bien de réfléchir. Les abominations des temps passés peuvent resurgir.
Nous en prenons le chemin avec les avortements de confort équivalents à des infanticides d'utilité publique appelés vertueusement I.V.G. avec, demain, l'euthanasie, avec nos mœurs sexuelles débridées au mépris du mariage et d'une conduite chaste. Notre monde actuel croit que le principal malheur de notre planète vient du CO2. Mais il ne voit pas le réchauffement de la colère de Dieu à cause des déviances morales et spirituelles de plus en plus effrontées. Dieu pourrait lancer à ce monde : hypocrites que vous êtes, vous voulez nettoyer la planète mais vous ne voulez pas nettoyer vos cœurs et vous ne voulez pas changer vos mauvaises mentalités. Le retour à des abominations païennes peut revenir chez nous. On surveille les sectes, mais on ferait bien de surveiller les comportements liés à une vie sans Dieu, sans foi ni loi. Il n'y a pas que les sectes qui soient dangereuses. Il y a aussi les mentalités actuelles lorsqu'elles perdent le sentiment naturel du Dieu Créateur et lorsqu'elles méprisent les repères de la loi divine. Achaz fera une chose qui énervera l'Eternel. Ne pouvant plus s'appuyer sur le secours de Dieu, dont il s'était détourné, il fera alliance avec le roi d'Assyrie, sans la permission de Dieu, pour combattre les autres rois d'Israël.
(2 Rois 16.7)Le roi de Syrie et le roi d'Israël s'associent pour faire la guerre à Achaz, roi de Juda qui régnait à Jérusalem. Devant cette menace Achaz a très peur. Il tremble pour son règne. Il tremble pour sa vie. Il tremble pour sa réputation. Alors Dieu, qui a une patience au-delà de la nôtre, va donner au roi Achaz une dernière chance de revenir à son Dieu de tout son cœur. Il dit à Esaïe, son prophète : va trouver Achaz et dis-lui de ne pas avoir peur : car les rois de Syrie et d'Israël ne pourront rien contre lui. L'Eternel ajoute une condition à cette formidable promesse de délivrance : Il faut qu'Achaz croie et revienne à Dieu de tout son cœur. Et pour l'aider à ce retour Dieu lui propose le choix d'un miracle, n'importe lequel, dans le ciel ou sur la terre, une sorte de prodige à la carte avec comme garantie que Dieu dit vrai quand il parle et qu'il est fidèle quand il fait une offre. Voilà comment est notre Dieu. Il ne veut pas la mort du pécheur, fût-il très indigne. Il lui tend des perches.
Il multiplie sous ses pas les bénédictions et les signes de sa bonté pour l'amener à la conversion. Dieu agit ainsi avec notre monde. Bénissons Dieu pour sa patience envers nous. On s'attendrait à ce qu'Achaz saute sur l'occasion en réclamant un signe formidable, le déplacement d'une montagne, l'arrêt du soleil dans sa course, la résurrection d'un mort comme ça, pour voir la gloire et l'extraordinaire puissance de l'Eternel. Mais l'imbécile refuse, en feignant une piété profonde : "Je ne tenterai pas l'Eternel". Tu parles ! C'est vrai, personne n'a le droit de tenter Dieu, en lui disant par exemple : je croirai quand je verrai pousser des cerises en hiver. Nous n'avons pas le droit d'exiger de Dieu des signes, sauf lorsque lui-même nous les propose. Alors il faut en profiter surtout si ça peut nous aider à retrouver une foi solide. Par son refus, Achaz signe son arrêt de mort éternelle. C'est dramatique. Si près du salut, et si têtu à le perdre ! Faisons un peu de théologie : Dieu parle par sa parole et ses promesses; il parle aussi à travers ses miracles et ses prodiges. Cependant Dieu privilégie toujours sa parole par rapport à ses miracles. Pourquoi? Parce que la parole sortie de sa bouche exige la confiance totale, tandis que les miracles ne font que satisfaire les yeux et, à la rigueur, la raison, mais pas nécessairement le cœur. La Bible est pleine de gens qui ont vu des miracles, et qui n'ont pas cru. Il est clair que Dieu veut la conviction qui naît de la foi et non du voir ou du toucher. Souvenez-vous du reproche que Jésus fait à Thomas :"Heureux ceux qui ont cru et qui n'ont pas vu".
Il est clair que Dieu ne veut pas la conviction qui vient seulement des yeux ou des mains, mais de la foi seule en ses promesses. D'abord parce que la parole de Dieu est toujours véridique même quand il n'y a pas de miracle ou de preuve. Ensuite parce que beaucoup de promesses de la Bible ne peuvent ni se voir ni se toucher : C'est le cas du pardon, de la grâce, de notre résurrection future, de la vie sur la mort, de la présence et de la proximité de Dieu dans nos vies, de la promesse du bonheur éternel etc.
La foi est donc un formidable défi à la raison et à l'intelligence, défi du genre : d'abord tu crois, alors tu verras.Cependant, dans son immense patience et condescendance, il arrive que Dieu consente à faire des miracles pour ôter à l'homme toute excuse. C'est le cas dans notre récit. Mais attention, cette condescendance à une terrible contrepartie : Malheur à vous Chorazin et Bethsaïda, parce que vous avez vu mes miracles et que vous n'avez pas cru. A cause de cela vous serez jugés plus sévèrement que Sodome et Gomorrhe. C'est Jésus qui dit cela. Après ce petit détour théologique, revenons à Achaz. Il refuse le miracle, parce qu'il ne veut pas tenter Dieu. La raison est plutôt autre: il refuse le miracle parce qu'il a peur de regarder la vérité en face et de n'avoir plus d'excuse à son impiété. Car si le miracle jaillit sous ses yeux, quelle excuse aura-t-il pour légitimer son incrédulité ? Notre monde est plein d'Achaz: plutôt crever que de donner raison à Dieu. Alors devant le refus obstiné d'Achaz, Dieu lui donnera un signe, le signe de Noël, le plus beau signe jamais donné au monde, signe qui sera, pour les générations futures le jalon incontournable de la manifestation du Messie Sauveur : C'est le signe de l'amour du ciel envers un monde perdu: "Voici, la vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils".
Achaz était assez perspicace pour se rendre compte du poids des paroles qui venaient d'être prononcées.
Une vierge qui devient enceinte est un non-sens, sauf si Dieu permet le miracle. Achaz, qui avait été élevé dans les traditions de la piété d'Israël, savait certainement que ces paroles annonçaient la naissance miraculeuse du Fils de David, le Messie, dont l'origine remonte aux temps anciens, aux jours de l'éternité, et dont la royauté ne finira jamais. Si Abraham a vu prophétiquement le jour du Messie et s'en est réjoui, comme nous l'affirme Jésus, Achaz aussi avait tout pour comprendre et se réjouir. Dieu lui montrait, par un scoop céleste d'une portée inouïe, que sa promesse est ferme, que son plan de salut est arrêté et que rien ne pourra s'y opposer, pas même la déchéance spirituelle d'Achaz, roi de Juda. Mes amis, jamais, vous entendez, jamais l'amour de Dieu n'est plus grand que lorsqu'il s'accomplit malgré l'incrédulité d'un monde impie. Dieu jette donc à Achaz le formidable défi de la foi. Achaz, écoute-moi bien, puisque par ton incrédulité entêtée tu refuses mes signes et tu t'enfermes définitivement dans l'incrédulité, moi l'Eternel je te jette un défi d'amour et de fidélité : rien ne m'empêchera d'accomplir par la seule force de mon bras, mon projet d'amour. Et en voici le signe : un jour, une vierge appelée Marie, deviendra enceinte et donnera le jour à un petit garçon qu'on appellera Emmanuel, Dieu avec nousC'est dans des paroles comme celles-là que notre foi trouve des vitamines. Nous sommes les enfants de l'accomplissement et nous voyons combien Achaz a eu tort de négliger la Parole de son Dieu. Notre Dieu est fidèle ! Voilà le cri de Noël ! Voilà le cri qui jaillit de ce récit et qui nous interpelle, pour que nous prenions à cœur toutes les promesses de notre Dieu.
2°Dans le signe que l'Eternel consent à donner à Achaz il précise ce que cette vierge fera à la naissance de l'enfant-miracle. Elle lui donnera le nom d'Emmanuel. Matthieu, l'Evangéliste reprend cette prophétie dans son récit de Noël (Matthieu 1:23) et nous explique le sens du mot Emmanuel : Il signifie : "Dieu avec nous". Etrange, direz-vous, puisque Jésus n'a jamais été appelé Emmanuel dans les Evangiles. Certes, mais la prophétie ne souligne pas nécessairement un prénom. Elle souligne une identité remarquable. Le petit enfant qui vivra dans le foyer Joseph-Marie, sera vraiment le Dieu tout-puissant. Lorsque Joseph et Marie verront grandir leur petit garçon, ils ne pourront pas s'empêcher d'être troublés en voyant que le petit garçon qui joue en ce moment avec un bout de bois et une ficelle est le Créateur tout-puissant, maître suprême des choses visibles et des choses invisibles, l'auteur de toute science et de toute connaissance qui connaît tout du passé éternel, du présent et du futur. Là encore, Achaz était assez intelligent pour saisir l'enjeu de la prophétie. Si l'enfant né de la vierge est appelé "Dieu avec nous", cela veut dire que Dieu en personne vient sauver l'humanité. Tout, dans cette seule parole annonce à la fois la qualité, la force et la garantie de notre salut. La qualité, parce que Dieu lui-même prend en charge notre misère et règle dans la peine de son âme et de son humanité le problème posé par nos péchés. La force, parce que Dieu combat pour nous le péché, le monde, le diable et la mort. La garantie, parce que Dieu lui-même entend régler le problème de notre détresse spirituelle. Il ne laisse ce soin à personne d'autre, pas même au meilleur de ses anges.Paul résume la qualité, la force et la garantie de notre salut par cette simple phrase :"Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous... Lui qui n'a pas épargné son propre Fils mais qui l'a livré pour nous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ?" (Rom 8:31-32). Le drame du roi Achaz nous interpelle.
Ne faisons pas comme lui. Ne négligeons à aucun moment de notre vie le formidable signe du salut que Dieu nous a donné dans l'Evangile en nous montrant Jésus, le Sauveur. Nous n'avons pas le droit de tenter Dieu en lui demandant des signes qu'il n'a pas promis de nous donner. En revanche, saisissons avec une foi accrue les signes qu'il nous donne dans sa parole, pour que notre conviction s'affermisse à mesure que nous nous enfonçons dans la nuit noire du déclin de ce monde. Sur le chemin de la foi Dieu a planté trois signes formidables : celui de la crèche de Noël où il a déposé l'enfant Jésus, double signe du Dieu avec nous et du Dieu amour pour nous. Et puis l'autre signe, celui de la croix, où l'amour de notre Dieu se répand en souffrances et en larmes, parce qu'il a porté nos péchés en son corps sur le bois. Là, il a tout accompli, plus rien ne manque à la perfection de son amour pour nous. Enfin, le troisième signe est celui de sa parole, la Bible, parole des apôtres et des prophètes. Par elle nous entendons Dieu nous parler, nous instruire et nous sauver.Mes amis, ne faisons pas comme Achaz, qui défia Dieu en refusant les signes de la foi. Si nous refusons la crèche, la croix et la Bible rien ne pourra plus jamais nous aider : ni les hommes, ni l'argent, ni le présent, ni le futur, ni le savoir ni la technologie la plus pointue et la plus sophistiquée. Nous serons à jamais sans Dieu, sans amour et sans éternité bienheureuse. Mes amis, mes frères et sœurs bien-aimés, j'espère que votre fête de Noël est pleine du signe de Noël : Voici la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d'Emmanuel. Dieu avec nous. Oui, Dieu, reste avec nous ! Oui Dieu, Sauve-nous ! Amen.
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Martin Luther
Informations généralesMartin Luther était un théologien allemand et l'un des principaux chef de file de la Réforme protestante. Il est parfois appelé le père du protestantisme, et l'une des principales branches du protestantisme - luthéranisme - est nommé d'après lui.
En début de vie
Luther, le fils d'un mineur de Saxe, est né à Eisleben le 10 novembre 1483. Il entre à l'Université d'Erfurt où il était de 18 ans. Après avoir obtenu son diplôme, il a commencé à étudier le droit en 1505. En Juillet de la même année, toutefois, il a échappé de justesse à la mort dans un orage et a juré de devenir un moine. Il est entré au monastère des Augustines Ermites à Erfurt, où il a été ordonné prêtre en 1507. L'année suivante, il a été envoyé à Wittenberg, où il continua ses études et donné des conférences en philosophie morale. En 1511, il a reçu son doctorat en théologie et une nomination au poste de professeur de l'Écriture, qu'il a occupé pendant le reste de sa vie. Luther s'est rendu à Rome en 1510 sur les entreprises de son ordre et a été stupéfait d'apprendre la corruption dans les lieux ecclésiastique.
Il connaissait bien la théologie scolastique de son temps, mais il a fait l'étude de la Bible, en particulier les épîtres de saint Paul, le centre de son travail. Luther a constaté que ses enseignements divergent de plus en plus de croyances traditionnelles de l'église romane. Ses études l'ont amené à la conclusion que le Christ est le seul médiateur entre Dieu et l'homme et que le pardon du péché et le salut sont effectués par la grâce de Dieu seul et sont reçus par la seule foi de la part de l'homme. Ce point de vue fait de lui contre la théologie scolastique, qui a souligné le rôle de l'homme dans son propre salut, et contre l'église de nombreuses pratiques qui mettent l'accent sur la justification par les bonnes oeuvres. Son approche bientôt à la théologie a conduit à un affrontement entre Luther et l'église fonctionnaires, précipitant la dramatique événements de la Réforme.Les indulgences de règlement des différends plus
La doctrine des indulgences, avec sa vue mécanique du péché et du repentir, a suscité l'indignation de Luther. La vente par l'église des indulgences - la remise des peines temporelles pour les péchés commis et avoué à un prêtre - a dans une grande partie des recettes. L'archevêque de Mayence, Albert de Brandebourg, qui avait pour auteurs d'une telle vente en 1517 de payer le pape pour sa nomination à Mayence et à la construction de Saint Peter's à Rome. Il a alors choisi Johann Tetzel, un frère dominicain, pour prêcher l'indulgence et de percevoir les recettes. Lorsque Tetzel arrivé en Saxe, Luther récemment son célèbre 95 thèses sur la porte du château, église de Wittenberg le 31 octobre 1517. Bien que certaines des thèses directement critiqué les politiques du pape, ils ont été avancées à titre provisoire les objections de discussion.Des exemplaires des 95 thèses à se propager rapidement dans toute l'Europe et déclenché une tempête de controverses. Au cours de 1518 et 1519, Luther a défendu sa théologie avant ses collègues Augustines débat public et à Leipzig avec le théologien Johann Eck, qui a condamné les idées de Luther. Pendant ce temps, l'église fonctionnaires ont agi contre lui. The Saxon dominicaine provincial l'a accusé d'hérésie, et il a été cité à comparaître à Augsbourg avant le légat pontifical, le cardinal Cajetan. Le refus d'abjurer, il a fui à Wittenberg, en cherchant la protection de l'électeur Frederick III de Saxe. Lorsque la faculté Wittenberg envoyé une lettre à Frederick déclarant sa solidarité avec Luther, l'électeur a refusé d'envoyer Luther à Rome, où il aurait sûrement répondre à l'emprisonnement ou la mort.
Les réformesEn 1520, Luther achevé célébré trois ouvrages dans lesquels il a fait part de son point de vue. Dans son Discours à la noblesse chrétienne de la nation allemande, il a invité les princes allemands de prendre la réforme de l'Eglise dans leurs propres mains, en prélude qui concerne la captivité babylonienne de l'Eglise, il a attaqué la papauté et la théologie des sacrements Et sur la liberté chrétienne de l'homme, il a déclaré sa position sur la justification et les bonnes oeuvres. Le taureau de Pope Leo X Exsurge Domine, publié le Juin 15 que même année, Luther a donné 60 jours pour se rétracter, et DECET Pontificem janvier 3, 1521, excommunié lui.Saint-cités à comparaître devant l'empereur romain Charles V à la Diète de Worms en avril 1521, Luther de nouveau refusé d'abjurer et a été mis en vertu de l'interdiction de l'empire. Il se réfugie dans le château Wartburg, où il a vécu dans l'isolement pendant huit mois. Au cours de cette période, il a traduit le Nouveau Testament en allemand et a écrit un certain nombre de brochures. En Mars 1522, il est retourné à Wittenberg pour rétablir l'ordre contre enthousiaste iconoclastes qui ont détruit des autels, des images et des crucifix. La réforme de son travail au cours des ans inclus l'écriture des petits et des grands catéchismes, livres sermon, plus d'une douzaine de chants, plus de 100 volumes d'écrits, traités, commentaires bibliques, des milliers de lettres, et la traduction de toute la Bible en allemand.
Avec Philipp Melanchthon et d'autres, Luther a organisé la Eglises évangéliques dans les territoires allemands dont les princes soutenu. Il a aboli de nombreuses pratiques traditionnelles, y compris les aveux et privés de masse. Les prêtres mariés; couvents et monastères ont été abandonnés. Celles-ci ont été les moments difficiles. Luther perdu un peu le soutien populaire quand il demande instamment la suppression des Chevaliers "Révolte (1522) et les paysans guerre (1524 - 26), son impossibilité de parvenir à un accord avec la doctrine Ulrich Zwingli sur la nature de l'Eucharistie (1529) diviser le mouvement de réforme . Néanmoins, Luther trouvé réconfort personnel dans son mariage (1525) à une ancienne religieuse cistercienne, Catherine von Bora, ils ont recueilli six enfants.
A Worms, Luther avait était seule. Lorsque les évangéliques présenté la Confession d'Augsbourg à Charles V et de la Diète d'Augsbourg en 1530, de nombreux théologiens, les princes et les conseils municipaux souscrit à cette déclaration classique protestante de la foi. Au moment de la mort de Luther, une grande partie du nord de l'Europe a laissé l'église catholique romaine pour les nouvelles communautés évangéliques. Vers la fin de 1545, Luther a été invité à arbitrer un différend à Eisleben, malgré la glace l'hiver, il s'est rendu là-bas. La querelle a été réglée le 17 février 1546, mais la souche a été très grande et Luther est mort le lendemain.
Luther a laissé derrière elle un mouvement qui s'est rapidement étendue à travers le monde occidental. Ses doctrines, en particulier la justification par la foi et l'autorité finale de la Bible, ont été adoptées par d'autres réformateurs, et qui sont partagées par de nombreuses dénominations protestantes aujourd'hui. En tant que fondateur de la 16e - siècle Réforme, il est une des grandes figures du christianisme et de la civilisation occidentale.
Lewis W SpitzBibliographie
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Martin Luther (1483 - 1546)Informations Avancée
Martin Luther était un grand chef allemand de la Réforme. Luther père est venu de paysans de base, mais appliqué avec succès dans l'industrie minière afin qu'il était en mesure d'offrir une excellente éducation pour son fils. Luther a commencé ses études à l'Ratschule dans Mansfeld et probablement assisté à la cathédrale de Magdebourg à l'école, où il est venu sous l'influence des Frères de la vie commune. Il a terminé son enseignement préparatoire à la Georgenschule à Eisenach avant d'entrer dans l'Université d'Erfurt en 1501. Il a reçu son BA en 1502 et son MA en 1505. Conformément à son père souhaite qu'il avait commencé à étudier pour une licence en droit lors d'une brosse à mort dans un orage, Juillet, 1505, lui a causé de faire un vœu de devenir un moine.
Alors que, dans le monastère Luther a commencé la grave étude de la théologie à Erfurt. En 1508, il fut envoyé à Wittenberg à donner des conférences sur la philosophie morale à la nouvelle université de Wittenberg. En 1509, il est retourné à Erfurt, où il continua ses études et donné des conférences en théologie. Ses professeurs à Erfurt adhéré à la théologie nominalist de William Ockham et de son disciple, Gabriel Biel, qui dénigré le rôle de la raison pour parvenir à la vérité théologique et mis davantage l'accent sur la libre volonté et le rôle des êtres humains dans l'ouverture de leur salut que n'a scolastique traditionnelle. En 1510 - 11 Luther fait un voyage à Rome sur une mission pour sa commande. Alors que dans Rome, il a été choqué par le au monde du clergé et déçus par leur indifférence religieuse. En 1511 il a été renvoyé à Wittenberg, où il a terminé ses études pour le grade de docteur en théologie en Octobre, 1512. Dans la même année, il a reçu une nomination à titre permanent à la présidence de la Bible à l'université.Au cours de la période 1507 - 12 Luther expérience spirituelle intense luttes comme il a cherché à élaborer son propre salut par l'observation attentive de la règle monastique, la confession constante, et l'auto - mortification. Probablement en raison de l'influence de la piété populaire et les enseignements de nominalisme Luther considérée comme un Dieu wrathful juge qui devrait les pécheurs à gagner leur propre justice. En partie à cause de son contact avec le vicaire général de sa commande, Johann von Staupitz, et sa lecture d'Augustin, mais surtout par l'intermédiaire de son étude des Écritures comme il préparé son université conférences, Luther progressivement changé son point de vue de la justification. Son "tour de l'expérience», dans laquelle il a atteint ses principaux théologique percée et est parvenu à la pleine réalisation de la doctrine de la justification par la foi seule, a été datée du normalement avant l'an 1517.
Cependant, de récentes bourses d'études a suggéré que Luther a eu raison lorsqu'il a déclaré vers la fin de sa vie qu'il n'a pas eu lieu avant la fin de 1518. Cette interprétation maintient que Luther peu à peu progressé dans sa compréhension de la justification de la nominalist point de vue, qui a donné les êtres humains un rôle dans le lancement du processus, au couvent des Augustins, qui a attribué le début du processus de Dieu gratuit grâce, mais estime que, après conversion des êtres humains pourraient coopérer. Le tout à fait au point la doctrine luthérienne, qui considérait comme une justification légale acte dans lequel Dieu déclare le pécheur juste en raison de l'expiation vicaire de Jésus-Christ sans l'homme mérite plutôt que d'un processus long de la vie, n'a pas été clairement exprimée dans les écrits de Luther jusqu'à ce que son sermon de la Triple Justice, publié vers la fin de 1518.La Réforme a commencé en Octobre, 1517, Luther a protesté quand l'un des principaux abus dans la vente des indulgences dans son Quatre-vingt-dix - cinq thèses. Celles-ci ont été traduits en allemand, imprimées et distribuées dans toute l'Allemagne, suscitant une tempête de protestations contre la vente des indulgences. Lorsque la vente des indulgences a été gravement compromise, la papauté a cherché à Luther silence. Il a d'abord été confrontés à une réunion de sa commande qui s'est tenue à Heidelberg le 26 avril 1518, mais il avait l'habitude de Heidelberg Dispute à défendre sa théologie et de faire de nouveaux convertis. En août 1518 de Luther a été convoqué à Rome pour répondre aux accusations d'hérésie, même s'il n'avait pas dispensé à toute contraire clairement défini les doctrines médiévales. Parce que Luther a peu de chances de bénéficier d'un procès équitable à Rome, le prince Frédéric le Sage, est intervenu et a demandé à la papauté à envoyer des représentants à traiter avec Luther en Allemagne. Réunions avec le cardinal Cajetan en Octobre, 1518, et Karl von Miltitz en Janvier, 1519, n'a pas réussi à obtenir une rétractation de Luther, mais il a continué à traiter le pape et ses représentants avec respect.
En Juillet, 1519, à Leipzig le débat Luther doute l'autorité de la papauté, ainsi que l'infaillibilité de l'église conseils et a insisté sur la primauté de l'Écriture. Cela a conduit son adversaire, Johann Eck, d'identifier avec lui la quinzième siècle hérétique de Bohême, Jan Hus, dans un effort visant à discréditer Luther. Après le débat Luther est devenu beaucoup plus ouvertement et a exprimé ses convictions de plus en plus de certitude. En 1520, il a écrit trois brochures d'une grande importance.
Le premier, l'adresse à la noblesse chrétienne de la nation allemande, appelé les Allemands à une réforme de l'Eglise et la société, depuis la papauté et l'église conseils n'ont pas réussi à le faire.La deuxième, la captivité babylonienne de l'Eglise, Luther clairement mis dans les rangs des hétérodoxes, parce qu'il a attaqué tout le système sacramentel de l'église médiévale. Luther maintenu, il n'y avait que deux sacrements, le baptême et la Cène du Seigneur, ou tout au plus trois , Avec la pénitence peut-être assimilé à une troisième, plutôt que sept sacrements. Il a également nié la doctrine de la transsubstantiation et le sacrifice Mass
La troisième brochure, La liberté du chrétien l'homme, a été écrit pour le pape. Il a été nonpolemical et clairement enseigné la doctrine de la justification par la foi seule.
Même avant la publication de ces brochures un taureau papale d'excommunication a été élaboré pour l'entrée en vigueur en Janvier, 1521. En Décembre, 1520, Luther a montré son mépris de l'autorité papale brûler publiquement par le taureau. Bien que condamné par l'Église, Luther encore reçu une audience devant une diète à Worms en avril, 1521. À la Diète de Worms, il a été demandé d'abjurer ses enseignements, mais il a tenu bon, défiant ainsi également l'autorité de l'empereur, qui a placé sous l'interdiction impériale et a ordonné que tous ses livres sont brûlés. Sur le chemin du retour de Worms, Luther a été enlevé par des amis qui l'ont emmené à la Wartburg, où il est resté dans la clandestinité pendant près d'un an. Si, au Wartburg, il a écrit une série de brochures pratiques attaque catholique et a commencé sa traduction allemande de la Bible. Luther en 1522 à Wittenberg retourné pour faire face aux troubles qui avaient éclaté en son absence, et il est resté là pendant le reste de sa vie. En 1525, il épousa Catherine von Bora, une ex-religieuse, qui a porté lui six enfants. Luther avait une très heureuse et riche vie de famille, mais sa vie a été perturbée par de fréquents problèmes de santé et amères controverses.
Luther souvent répondu aux adversaires dans un mode polémique, en utilisant la langue extrêmement dures. En 1525 quand les paysans du sud Allemagne sont révoltés et ont refusé d'entendre son appel à négocier pacifiquement leurs doléances, il a violemment attaqué les dans une brochure intitulée Le meurtre contre la Horde des paysans. Une controverse avec la Suisse réformateur Ulrich Zwingli sur la Cène du Seigneur diviser le mouvement protestant quand un effort pour résoudre les différends lors d'une réunion à pas de Marburg en 1529. Tout au long de sa vie Luther maintenu une charge de travail écrasante, l'écriture, l'enseignement, l'organisation de la nouvelle église, et de fournir le leadership global pour la Réforme allemand. Parmi ses plus importantes ont été écrits théologiques Smalcald les articles publiés en 1538, qui définit clairement les différences entre sa théologie et celle de l'Eglise catholique romaine.
Luther lui-même n'a jamais considéré comme le fondateur d'une nouvelle église corps, cependant. Il a consacré sa vie à la réforme de l'église et le rétablissement de la Pauline doctrine de la justification de la position centrale dans la théologie chrétienne. En 1522, lorsque ses partisans ont commencé à utiliser son nom d'identifier eux-mêmes, il a plaidé avec eux de ne pas le faire. Il a écrit: "Laissez-nous supprimer les noms de tous les partis et nous appelons les chrétiens, après lui dont l'enseignement que nous détenons... Je suis titulaire, de concert avec l'Église universelle, l'un enseignement universel du Christ, qui est notre seul maître." Il est mort à Eisleben sur Février 18, 1546, lors d'un voyage à arbitrer un différend entre deux nobles luthérienne. Il a été enterré dans l'église du château de Wittenberg.
Bibliographie J Pelikan et HT Lehmann, eds., Les œuvres de Luther; HT Kerr, éd., A Compend de théologie de Luther; P Althaus, la théologie de Martin Luther; EG Rupp, La Justice de Dieu; Saarnivaara U, Luther découvre l'Evangile, AG Dickens, la nation allemande et Martin Luther, J Atkinson, Martin Luther et la naissance du protestantisme; RH Bainton, Here I Stand: A Life de Martin Luther; Boehmer H, Martin Luther: Road to Réforme; RH Fife, la révolte de Martin Luther; Grisar H, Luther; HG Haile, Luther: une expérience dans Biographie; EG Schwiebert, Luther et son temps; JM Todd, Martin Luther: A Biographical Study.
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La musique protestante
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Les réformateurs ont voulu faire chanter l'assemblée. Ils ont donc suscité une intense création musicale pour donner aux fidèles un nouveau répertoire : les chorals en milieu luthérien, le chant des psaumes en milieu réformé.
Réforme de la musique religieuseAu début du XVIe siècle, dans l'Église catholique, la musique religieuse était chantée en latin dans le chœur de l'église par des religieux. Les réformateurs ont voulu rendre la musique au peuple, c'est-à-dire faire chanter l'ensemble des fidèles, y compris les femmes.
Le chant d'Église va subir de nombreuses transformations au niveau des textes et de la musique.
Pour faire chanter l'assemblée des fidèles, il faut des chants en langue du peuple. Il faut donc traduire mais aussi adapter les textes pour qu'ils puissent être chantés. On choisit de les mettre en strophes sous forme de poésie métrique, c'est-à-dire avec un certain nombre de pieds.
Les textes sont soit des transcriptions des psaumes de la Bible, soit des compositions nouvelles s'inspirant de la Bible.
La musique
Le chant d'assemblée nécessite de renoncer à la polyphonie qui jouit d'un grand prestige à cette époque. Il faut un chant à l'unisson, avec une seule note par syllabe. Et la mélodie doit respecter les accents toniques de la langue.Les progrès de l'imprimerie dans l'impression de la musique ont contribué à une diffusion rapide de ce nouveau répertoire. Même si tous les fidèles ne savent pas lire et encore moins lire la musique, les nouveaux psautiers ont contribué à l'apprentissage rapide du nouveau répertoire.
Le répertoire est différent selon les courants de la Réforme.
Chez les luthériens
Luther aimait la musique et en a même composé. Aussi la réforme luthérienne s'est-elle montrée très accueillante à la musique.Pour Luther, « Dieu annonce l'Évangile aussi par la musique », l'Évangile c'est-à-dire la Parole incarnée en Jésus-Christ. Luther veut mettre le Christ au centre du culte, c'est pourquoi il fait composer de nouveaux chants prêchant l'incarnation, la croix et la résurrection. Ce sont les chorals luthériens.
Les textes sont répartis en strophes. Ils sont chantés d'abord à l'unisson, puis à quatre voix.
La production de chorals se développe. Le choral le plus célèbre est : « Ein feste burg » ( C'est un rempart que notre Dieu) dont le texte et la mélodie sont de Luther.
Dans l'Église luthérienne, ni les orgues, ni les instruments de musique, ni les chœurs professionnels n'ont disparu. Ceci a permis une très riche production musicale religieuse aux XVIIe et XVIIIe siècles (Schütz, Bach, etc...). Il y aura 5 000 chorals au temps de Jean-Sébastien Bach. En reprenant des chorals dans ses Passions, Bach n'a pas inventé les mélodies, il les a harmonisées.
Dans le courant réformé
Les Réformés sont allés plus loin dans la réforme de la musique, bannissant tout ce qui pouvait rappeler la mainmise du clergé sur la musique religieuse. Ils suppriment les orgues de chœur.
Le chant des fidèles se fait a capella c'est-à-dire sans le soutien d'instrument de musique et à l'unisson. Le répertoire réformé est le chant des psaumes.
Pourquoi les psaumes et seulement les psaumes ?
Parce que les psaumes bibliques sont donnés par Dieu. C'est comme si Dieu les mettait dans la bouche des fidèles pour chanter sa gloire.
Également parce que le culte réformé est centré sur la gloire de Dieu (soli deo gloria) - les psaumes conviennent donc très bien - alors que le culte luthérien, centré sur Jésus-Christ, oblige à créer de nouveaux chants, les chorals.
Lors de son séjour à Strasbourg, auprès de Martin Bucer, Calvin découvre les psaumes chantés en allemand par l'assemblée. Luther a, le premier, l'idée de mettre les psaumes en vers et en strophes, en allemand. Martin Bucer à Strasbourg reprend l'idée pour l'ensemble du psautier. C'est là que Calvin les découvre lors de son séjour dans cette ville. Il s'en inspire et confie à de vrais poètes (Clément Marot et Théodore de Bèze) et de vrais musiciens la mise en vers et en musique du psautier, qui devient le psautier de Genève.
Il y eut d'autres psautiers, ceux de Lausanne, Bâle et Mulhouse, mais celui de Genève est le plus connu du fait de ses qualités poétiques et musicales.
L'absence d'instrument pour guider le chant a conduit Calvin à créer un ministère spécifique pour diriger le chant des psaumes : celui de chantre, dont un des plus célèbres est Loys Bourgeois.
À la fin du XVIe siècle s'est introduit l'usage du chant des psaumes à trois ou quatre parties mais pour l'usage privé, en famille, Claude Goudimel et Claude Lejeune sont les musiciens les plus importants pour l'harmonisation des psaumes.
Mais la production musicale des réformés s'est pratiquement arrêtée à la fin du XVIe siècle.
Bibliographie
Livres
Le psautier français, Fed. Musique et Chant, Réveil Publications, Lyon, 1995
PIDOUX, Pierre, Le psautier huguenot du XVIe siècle, Baerenreiter, Bâle, 1962
REYMOND, Bernard, Le protestantisme et la musique, Labor et Fides, Genève, 2002
WEBER, Édith, La musique protestante en langue française, Honoré Champion, Paris, 1979Notices liées
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Claude Goudimel (v. 1520-1572)
Le chant des psaumes
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Le chant des psaumes Siècles
Martin Bucer (1491-1551) Siècles
Martin Luther (1483-1546) Siècles
Théodore de Bèze (1519-1605) Siècles Thèmes
Voir aussi
Le chant des psaumes Siècles
Loys Bourgeois (v. 1510-1560) Siècles
Claude Goudimel (v. 1520-1572) Siècles
Claude Le Jeune (v. 1530-1600) Siècles
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