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cantate de Bach
la source
(http://www.bach-cantatas.com/Guide/BWV144-Role.htm)
AVERTISSEMENT
(Cette notice dédiée à une cantate de Bach tend à rassembler des textes, des notes, voire des critiques discographiques souvent introuvables ou difficilement accessibles aujourd'hui (2008). Le but est de donner à lire un ensemble cohérent d'informations et de proposer aux amateurs et mélomanes francophones un panorama élargi et espéré parfois inédit de cette partie de l'œuvre vocale de BachOutre les « interventions « CR » signalées par des parenthèses [...] le rédacteur précise qu'il a toujours pris le soin jaloux de signaler sans ambiguïté le nom des auteurs sélectionnés dans la bibliographie. Semblablement, il a indiqué clairement, entre guillemets «...» toutes les citations fragmentaires tirées de leurs travaux. Rendons à César...)ABRÉVIATIONS: B.c. = Basse continue ou continuoBCW = Bach Cantatas WebsiteBD = Bach-Dokumente (4 volumes, 1975)BG = Bach-Gesellschaft = Société Bach (Leipzig, 1851-1899). J. S. Bach Werke. Gesamtausgabe (éditin d'ensemble) der BachgesellschaftBJ = Bach-Jahrbuch D = Deutschland EKG = Evangelisches Kirchen-Gesangbuch.F = France PBJ = Petite Bible de Jérusalem NBA = Neue Bach Ausgabe (nouvelle publication de l'œuvre de Bach à partir des années 1954-1955) NBG = Neue Bach Gesellschatf = Nouvelle société Bach (fondée en 1900)
La première lettre -en gras- d'un mot du texte de la cantate indique la majuscule de la langue allemande.Dans le corps du texte allemand de la cantate, le mot ou un groupe de mots mis en italiques désignent un affect particulier ou un « accident remarquable ».
DATATION BWV 144Église Saint-Thomas, Leipzig, 6 février 1724. I. JahrgangConsensus sur la datation: « les cantates de 1724 à 1727 ».HIRSCH: Classement CN 69 (Die chronologisch Nummer) Chronologie 1724 (celle d'Alfred Dürr): BWV 81(30 janvier) - BWV 83 (2 février) - BWV 144 (dimanche 6 février) - BWV 181 (dimanche 13 février) - BWV 18 (reprise ? 13 février) - BWV 23 (dimanche Estomihi 20 février)NYS, Carl de: «...La cantate BWV 144 a été interprétée pour la première fois tout au début du cantorat de Bach, le 6 février 1724 ».SCHMIEDER: Leipzig, entre 1723 et 1727. Authenticité discutéeZWANG: « À partir de cette cantate [BWV 144] et jusqu'à celle du 26 novembre 1724 [BWV 116 pour le 28e dimanche après la Trinité], tous les dimanches sont décalés d'une semaine par rapport au calendrier « romain ». Cela tient au fait que la plupart des pays protestants n'avaient pas encore adopté la réforme grégorienne effectuée en 1582 (sous le pontificat de Grégoire XIII, 1572-1585). L'année avait pris un retard de 18 heures et 40 minutes par siècle depuis le calendrier « Julien » en l'an 45. On rattrapa ce retard en 1582 en passant du 4 au 15 octobre. Un exemple célèbre de cette réforme : Sainte-Thérèse mourut dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582. Avant cette réforme intervenue dans l'église protestante, Pâques 1724 fut fêté à Leipzig le 9 [BWV 31] et non le 16 avril 1724 dans l'Église romaine ».
SOURCES BWV 144PARTITION AUTOGRAPHE = ORIGINALPARTITURLeipzig BB Mus. ms. Bach P 134. Bach Archiv (anciennement à la Bibliothèque Royale de Berlin puis à la Deutsche Staatsbibliothek (ex DDR).Marqué „Concerto" [55 cantates portent cette indication et non pas le terme de « cantate »]. [Authenticité discutée de cette cantate, même si elle est autographe de Bach. Il ne l'a pas signée comme il le faisait très habituellement].BACH, Carl Philipp Emanuel: Catalogue (comportant 86 cantates sacrées) publié à Hambourg en 1790, par Gottlieb Friedrich Schniebes sous le titre « Verzeichniss des musikalischen Nachlasses des verstorbenen Cappelmeisters Carl Philipp Emanuel Bach » BG: Titre « J.J. Dominica Septuagesimae. Concerto. » Filigranes « IMK et « croissant de lune ».HOFMANN: «...Le matériel de cette cantate n'est pas vraiment satisfaisant. La partition complète de la main de Bach existe et forme la source la plus autorisée mais malheureusement aucune des parties originales n'a été conservée. En plus de la partition complète originale, , six autres manuscrits de la partition complète ont survécu ; ils datent des 18e et 19e siècles ; ils semblent ne pas être des copies de la partition complète originale mais de reposer sur la série perdue des parties. Ceci est évident du fait que la partition complète de la main de Bach diffère considérablement de ces autres versions de la partition complète. Pour être plus précis, les forces demandées par la partition complète de Bach sont le chœur et le continuo seulement dans le premier mouvement et le second mouvement ne spécifie pas d'instruments. Dans les autres versions copiées cependant, cordes et hautbois apparaissent partout et la question qui se pose concerne la fiabilité de ces partitions. En admettant que les sources originales sont entièrement présentes, les copies faites après la mort de Bach n'ont rien de plus qu'une importance secondaire. Les notes de cette œuvre fournies par les éditeurs de la nouvelle édition de Bach (NBA) indiquent cependant que toutes les versions ultérieures reposent sur une instrumentation incluant cordes et hautbois, suggérant qu'il y a de fortes raisons de prendre cette instrumentation comme autorisée. Il semble ainsi fort probable que les parties originales fussent basées sur cette instrumentation et c'est pourquoi nous nous sommes référés à ces versions ultérieures de la partition complète pour la présente exécution ». [Volume 17, CD BIS 2001]ROMIJN: «...Bien que le manuscrit autographe soit de la main de Bach, certains observateurs ont émis un doute quant à sa paternité, de par la nature même du chœur d'ouverture...»SCHMIEDER : 4 feuillets ; 8 pages écrites, in 4°SPITTA. Filigrane « IMK » période 1723-1727
PARTIES SÉPARÉES = ORIGINALSTIMMENPas de sources connuesCOPIES XVIIIe ET XIXe SIÈCLES = ABSCHRIFEN (Werner Neumann).P Am 20 T. Anciennement Amalienbibliothek ; Tübingen Universitätvibliothek et Berlin-Dahlem; enfin Berlin. Deutsche StaatsbibliothekP Am 595 B Anciennement Amalienbibliothek et à Berlin, Deutsche Staatsbibliothek. P 37M. Anciennement à Marburg, Staatsbibliothek, puis Berlin-Dahlem ; enfin Berlin. Deutsche Staatsbibliothek
BRAATZ (BCW): 1] Première copie (sans l'instrumentation) rédigée par J. Ph. Kirnberger, Berlin, avant 1783.2] Copie du premier mouvement en provenance de Carl Philipp Emanuel Bach puis de la collection Pölchau [collectionneur et bibliothécaire en 1791 à la Zelter Singakademie de Berlin. C'est lui qui acheta une grande partie des collections musicales de Carl Philipp Emmanuel Bach (mort en décembre 1788) et les rétrocéda à la Berlin, Deutsche Staatsbibliothek où elles entrèrent en 1841].3] Copie intégrale [de la cantate] en provenance de Joseph Hauser [Musicologue (1794-1870), l'un des fondateurs de la BG ayant établi l'un des tous premiers catalogues de l'œuvre de Bach] et de son fils Franz. Cette copie remontant à la première moitié du 19e siècle, avec deux hautbois, deux violons, viola et basse, a peut-être servi à une exécution par Félix Mendelssohn. 4] Copie de la partition par Anton Werner, datée de 1839, possédant la même instrumentation que celle de Hauser (voir ci-dessus).5] Copie du premier mouvement (sans les instruments) dans une collection intitulée « Motets de J. S. Bach (avec les BWV 226, 229 et le morceau BWV 244/18 » de la Passion selon Saint-Matthieu. Copie remontant à la seconde moitié du 18e siècle ; peut-être par Kirnberger [voir 1].6] Une dernière copie, d'après celle de Hauser, remontant vraisemblablement au 19e siècle.
ÉDITIONSSOCIÉTÉ BACH = BACH-GESELLSCHAFT (BG)BG Jg. XXX (30e ée - Avec BWV 141-150). Pages 77-92. Préface de Paul Graf Waldersee (1884)NOUVELLE ÉDITION BACH = NEUE BACH AUSGABE (NBA)KANTATEN SERIE I/ BAND 7. KANTATEN ZUM DEN SONNTAGEN SEPTUAGESIMAE UND SEXAGESIMAEBärenreiter Verlag BA 5006. 1955-1956. 3 fac-similés.BWV 144. Pages 3-20. BB Mus. ms. Bach P 134. Bl. 1r. [Début 1]Kritischer Bericht (commentaires). BA 5006 41. W. NeumannDans le coffret Teldec / Das Kantatenwerk [Vol. 35] la partition proposée est un "copyright 1956, édition Bärenreiter-Verlag, Kassel ».
AUTRES ÉDITIONSBärenreiter Verlag. Kassel. Partition de poche (Taschenpartitur). Préface de Werner Neumann (1958)Breitkopf & Härtel, n° 10 : 371 Vierstimmige Choragesänge. C. Ph. E. Bach - (copie de J. Ph. Kirnberger (1783-1787) avec l'harmonisation du choralPartition PB 2994. Voix et accompagnement ChB 1960BCWBG. 1] Partition d'ensemble sous le titre „Kirchengesänge / für / Solo - und Chor-Stimmen, / mit / Instrumental-Begleitung / von / Johann Sebastian Bach // Dominica Septuagesimae: / Nimm was dein ist und gehe hins / Partitur / mit unterlegter Pianoforte- Begleitung / von J. P. Schmidt. / Verlag und Eignethum / von Trautwein & Cie in Berlin. Verlagsnummer 821"2] PETERS. Les chorals n° 87 et 92 sous le titre „Johann Sebastian Bach's /mehrstimmige / Choralsesänge und geistliche Arien... Edition nouvelle révisée par Ludwig Erk. Peters. Leipzig. Ca 1800NET. ENMD de Grand et Petit Couronne. Chant et piano (mise à jour 2006).
PÉRICOPE BWV 144Dimanche de la Septuagésime. Le troisième dimanche avant celui de Carême, soixante-dix jours avant Pâques. Fête en violet insistant sur le changement de saison [ ?], le renouvellement de l'homme, etc. Épître: 1. Corinthiens 9, 24-27 [PBJ 1698]. L'exemple de Paul1. Corinthiens 10, 1-5 [PBJ 1698]... le rocher spirituel, c'est le Christ... [Corinthiens 10, 10]: ne murmurez pas, comme le firent certains d'entre eux [il s'agit de « nos pères » et des leçons du passé d'Israël]. Évangile: Matthieu 20 1-16 [PBJ 1486]. Parabole des ouvriers envoyés à la vigne.
MISSEL (pages 360-366)Dimanche de la Septuagésime (l'Avant-Carême)Psaume 18, 5-7 [PBJ 814] « Circumderunt me gemitus mortis - L'oppression de la mort m'avait étreint...» Sentiment de la fragilité humaineÉpître. Corinthiens 9, 24-27 [PBJ 1698]. L'exemple de Paul.Graduel. Psaume 9, 10-11 [PBJ 809]. Dieu abat les impies et sauve les humblesTrait. Psaume 130 (De profundis), 1-4Évangile. Matthieu 20 1-16 [PBJ 1486]. Parabole des ouvriers envoyés à la vigne.Offertoire, Communion, Psaume 92, 2 et 31, 17-17
EKG Dimanche de la SeptuagésimeEntrée : Daniel 9, 18 [PBJ 1373]. La prière de Daniel.Psaume 18 [PBJ 814] Te Deum royal.Cantique. EKG 242. C'est par Toi que nous est venu le Salut.Épître. Corinthiens 9, 24-27 [PBJ 1698]. L'exemple de Paul.Évangile. Matthieu 20 1-16 [PBJ 1486]. Parabole des ouvriers envoyés à la vigne.
Même occurrence: Cantates BWV 92 (28 janvier 1725) et BWV 84 (9 février 1727)
TEXTE BWV 144Auteur du texte inconnu, peut-être Picander, souvent cité (Neumann)1] Matthieu 20, 14 [PBJ 1486]. Parabole des ouvriers envoyés à la vigne. Citation textuelle: « Prends ce qui te revient et vas-t'en ».2] Auteur inconnu, Picander ?3] Cantique en six strophes (1674-1675) de Samuel Rodigast (1649-1708), Was Gott tut, das ist wohlgetan », strophe 1 + la mélodie Publication dans un recueil de Hanovre vers 1676. La mélodie (sol majeur) attribuée à Severus Gastorius (Weimar 1646- Jena 1682), ami de Samuel Rodigast, tire son origine d'une autre mélodie composée par Werner Fabricius (1633-1679).Le même cantique, son texte et la mélodie renvoient aux cantates BWV 12/7 (verset 6) ; BWV 69a/6 (verset 6) ; BWV 75/7 et 75/14 (versets 5 et 6) et BWV 75/8 (la mélodie seule) ; BWV 98/1 (verset 1) ; BWV 99/1 (versets 1) et mélodie uniquement dans BWV 99/6) ; BWV 100/1 à 6 (versets 1 à 6). BWV 250 (mélodie sur le verset 1), BWV Anh. II/ 67 (authenticité discutée), BWV 1116 (la mélodie).EKG 299 BCW: La mélodie de ce cantique est publiée à Iéna en 1659 dans un Geistlicher Lieder (recueil de cantiques spirituels) à l'usage de la paroisse Saint-Paul, Leipzig. La mélodie du cantique est utilisée par Pachelbel (1683), Telemann TWV1:1747, Walter, Krebs, Homilius, Kirnberger, Liszt, Guilmant, Reger, etc.LYON: Voir incipit de la mélodie 213, page 289
4] Auteur inconnu, Picander ?5] Auteur inconnu, Picander ?6] Première strophe du cantique (3 strophes en 1547) du Markgraf Albrecht von Brandenburg (1490-1567), ou « Albrecht de Prusse, « Grand Maître de l'Ordre des Chevaliers teutoniques ». Texte publié sans nom d'auteur à Nuremberg en 1554-1555 (avec une quatrième strophe et une strophe finale ajoutées). Mélodie. Celle d'une chanson profane « Il me suffit de tous mes maux » de Claudin de Sermisy, publiée par Pierre Attaignant (1528) sous le titre « Trente et quatre chansons ».Le texte et la mélodie: dans les cantates BWV 65/7 (uniquement la mélodie ; le texte de Paul Gerhardt). 72/6 (verset 1) ; BWV 92/2, 4, 7 et 9 (uniquement la mélodie ; le texte de Paul Gerhardt), BWV 103/6 (uniquement la mélodie ; le texte de Paul Gerhardt) ; BWV 111/1 (verset 1) ; 111/6 (verset 4, ajouté en 1554-1555) ; BWV 244/25 de la Passion selon saint-Matthieu (verset 1)EKG 280.BCW: Utilisation de la mélodie par d'autres compositeurs: Orlando di Lasso, J. Eccard, Pachelbel, Zachow, Walther, Doles, Krebs, etc.
BJ 1975, page 110: Les textes de Picander. Analogie du texte et de la construction avec les cantates BWV 6, 37, 42, 44, 79, 85, 86 et 166NEUMANN [Sämtliche von Johann Sebastian Bach vertonte Texte, pages 426 et 512]: Fac-similé du livret: „Am Sonntage Septuages. In der Kirche zu St. Thomae". Texte zur Leipziger Kirchen-Music. Leipzig, 1724. Avec ceux des cantates BWV 155, 73, 81, 83, 181, 22. Source: Saltykow-Stschedrin-Bibliothek, LeningradBASSO [Jean-Sébastien Bach, pages 281 et 323]: « texte attribué à Henrici (Picander). Le point de départ de cette œuvre, que l'on considéra même pendant un certain temps comme non authentique, et dont le texte a été attribué-je ne m'explique pas sur quelles bases - à Henrici, ne diffère pas de celui des œuvres vues dans le paragraphe consacré aux cantates du 8e au 14e dimanche après la Trinité...»HOFMANN: «...Texte très médiocre en termes théologiques et poétiques...»NYS, Carl de: «...La cantate BWV 144 commence par une citation de l'Évangile de Matthieu 20, 14, lu le jour de la Septuagésime ».
GÉNÉRALITÉS BWV 144
SPITTA: « Œuvre composite au manque d'unité et livret d'un médiocre intérêt. La tonalité générale est de caractère intime ».[Si mineur, tonalité reprise dans les mouvements 1, 3, 5 et 6]
DISTRIBUTION BWV 144
NEUMANN. Solo: Sopran, Alt, Tenor. - Chor. Oboe I, II, Oboe d'amore ; Streicher ; B.c. SCHMIEDER. Soli: S, A, T. Chor : S, A, T, B. Instrumente: Oboe d'amore; Viol. I, II; Vla.; Cont.
APERÇU BWV 1441] CHORSATZ. BWV 144/1
NIMM, WAS DEIN IST, UND GEHE HIN.Prends ce qui te revient et va-t-en !
Si mineur, 68 mesures, C barré. Alla breve. Marqué « Concerto ». Stricte style fugué avec entrées successives ténor, basse, soprano, alto. BG Jg. XXX. Pages 77-80NEUMANN. Chor, 2 Oboen, Streicher, B.c. Manière du motet, avec parties instrumentales, parfois indépendantes. Chœur fuguéSCHMIEDER. Sopr., Alto, Ten., Basso ; Continuo
BASSO: «...Bach réalise [ce mouvement] dans le style d'un motet en forme de fugue, sur un tempo à »alla breve », en confiant aux instruments la simple tâche de doubler les voix ; il est à noter que la tête du thème correspond aux premières notes de l'Aus tiefer Not de Luther ». BOMBA: «...Le début de cette cantate surprendra certainement l'oreille exercée de l'auditeur de Bach. En effet le prélude instrumental manque et tout au long des cinq mouvements suivants, il y a très peu d'éléments qui évoquent l'art concertant moderne du maître dans cet art de la composition qu'était Bach. Au contraire, le mouvement d'introduction est un motet dense dont le thème exécuté en contrepoint illustre le texte de manière très rhétorique : un saut de sixte [la plus haute note] met le mot « dein » en relief, les rythmes animés étayent l'idée « gehe hin ».BOYER [Les cantates sacrées dJean-Sébastien Bach, pages 266-267]: « Brutalité dramatique du premier chœur ». [Les mélodies de chorals dans les cantates de Jean-Sébastien Bach, page 326]: «...Comme souvent chez Bach, pour des cas similaires, la formule lapidaire [ici la brève citation de Matthieu XX, 1-4] est illustrée par une stricte fugue. Le thème, avec ses grands intervalles (saut de quinte descendante et saut de sixte montante) est particulièrement mémorisable...» COWLING, Doug (BCW): Ce premier mouvement est cité en 1759 dans le « Kritische Briefe über Tonkunst », tome 1, page 381, Berlin, 1760 de Friedrich Wihlelm Marpurg comme un exemple parfait de déclamation dans une texture fuguée ».GEIRINGER: «...Dans les premières cantates de Leipzig, Bach écrivit souvent des chœurs qui ressemblent à des motets, sans parties instrumentales indépendantes. Des exemples dans les cantates BWV 182/7, 64/1, 38/1, 2/1, 28/2, 108/4, 4/5, 21/9, 68/5, 121/1, 179/1, 232/19 HIRSCH: «...La somme numérique de « Nim was dein ist » est « 163 », nombre de notes chantées au soprano. La somme numérique de « und gehe hin » est « 92 », 92 fois chanté par le soprano et le ténor puis encore 92 par l'alto et la basse. [« 92 », est la somme numérique de « Christen]. HOFMANN: «...Bach mit en musique le verset d'introduction de la bible en motet à quatre voix avec accompagnement instrumental - une pièce de grand travail artistique, didactique et stricte - pourtant facilement retenue...»NYS, Carl de: «...Le premier chœur est écrit dans le style ancien du motet, les instruments (deux hautbois et orchestre à cordes avec le continuo de l'orgue) se contentant de doubler les voix, le continuo seul étant indépendant ».ROMIJN: «...Bien que le manuscrit autographe soit de la main de Bach, certains observateurs ont émis un doute quant à sa paternité, de par la nature même du chœur d'ouverture, une fugue d'école sur un thème choral dans le style du motet, sans aucune ligne instrumentale indépendante, puisque les instrumentistes se bornent à doubler rigoureusement les voix ».SCHUHMACHER: «...cantate d'un caractère introverti. Le chœur d'entrée est une fugue stricte, le thème sur les paroles « Nimm, was dein ist » s'y faisant entendre en valeurs de notes longues, et ayant pour contrepoint le « gehe hin » qui se poursuit en séquences et continue à faire l'objet de façonnement musical...» SCHWEITZER: Motif de la démarche (Schrittmotive)... idem BWV 64/3 sur les mots « Vas-t-en »
2] ARIE ALT. BWV 144/2
MURRE NICHT, / LIEBER CHRIST, / WENN WAS NICHT NACH WUNSCH GESCHICHT; / SONDERN SEI MIT DEM ZUFRIEDEN, / WAS DIR DEIN GOTT HAT BESCHIEDEN, / ER WEIß, WAS DIR NÜTZLICH IST.Ne murmure pas, / [cher] Chrétien, / Si tout ne marche pas selon tes désirs ; / Loue-toi au contraire / De ce que Dieu t'a accordé en partage, / Lui qui sait ce qui est pour ton bien.
Mi mineur, 194 mesures, 3/4. Da capo BG Jg. XXX. Pages 81-86NEUMANN. Alt ; Streicher, B.c. Cordes + hautbois I, II. Ritournelle instrumentale entre chaque section de l'aria ainsi qu'à la reprise du da capo.SCHMIEDER. Alto ; Viol. I, II, Vla. ; Continuo
BASSO: « Tempo de danse, ici le menuet. Un mouvement de menuet caractérise l'aria du contralto... épisode galant...»BOMBA: «...l'air d'alto est également marqué [comme le n° 1] par des figurations... on entend le grognement [murmure serait plus juste] dans les croches répétées des cordes alors que Bach prend le plus grand soin à marquer la différence entre cette manifestation de contrariété et le destinataire de la recommandation « lieber Christ » en employant des notes basses et des notes élevées...»BRAATZ (BCW): L'instrumentation de ce mouvement fait problème car il n'y a pas de source vraiment valable.HIRSCH: «...la somme numérique de « Murre nicht » est de 123 comme celle de « Lieber christ », soit un total de 246. Dans ce temps, l'alto chante 245 notes... La somme numérique globale de l'ensemble de l'aria est de 1453, correspondant à celle du choral final [6]. Si on décompose 1453 en 14 et 53, le nombre 53 équivaudrait gématriquement au nom de « Weiss », le pasteur de l'église Saint-Thomas à l'époque [1724], compilateur possible du texte de la cantate et « 14 » le nombre de notes du thème, somme numérique équivalant a 14, « Bach ». [Ces « spéculations » sont quand même bien surprenantes !]HOFMANN: «...aria assez moralisante ne gardant pas un ton trop sérieux puisque la composition est un menuet stylisé...»MERLET, Jacques: «...Le murmure évoqué par les croches des cordes, rappelant celui de la cantate BWV 53...» PIRRO [L'esthétique de Jean-Sébastien Bach. Formation des motifs, page 85]: « Des accents d'Heinrich Schütz retrouvés par Bach pour dire les peines de l'âme en proie au désir » [+ exemple musical. BG XXX, page 83][L'orchestration, pages 225-226]: «...le continuo imite et assombrit le bourdonnement discret du second violon et de l'alto... »ROBERT: «...Que dire de la forme chromatique su chant sur les mots suivants : « Ne murmure pas, ô cher chrétien...» transcrit par M. Pirro, page 85). Qu'en inférer alors que ces mots sont redits cinq fois et c'est une fois seulement que se présente cette particularité...»ROMIJN: «...Les grognements de rébellion sont représentés par des notes répétées avec obstination : « Murre nicht, Lieber Christ ». SCHUHMACHER: «...symbolisme du « murmure » dans un registre toujours grave passant ainsi sur la négation que contient le texte. Même dans les modifications contrapuntiques qui se produisent dans le courant de l'air, les paroles « Murre nicht » sont constamment entendues dans le grave, alors que les mots « lieber Christ » sont déclamées dans l'aigu, ce qui leur confère de la clarté...» WHITTAKER: «...Simplicité de cette première aria rappelant la cantate BWV 53. Le librettiste oppose en style populaire ceux qui sont contents à ceux qui ne le sont pas... ce morceau doit être exécuté rapidement afin d'éviter une certaine monotonie. Les mesures 86 à 89 paraissent suggérer l'adoption de nouvelles paroles. Les 16 premières mesures déroulent une mélodie de grande beauté... le murmure est caractérisé par le balancement accentué des violons ».
3] CHORAL. BWV 144/3
WAS GOTT TUT, DAS IST WOHLGETAN, / ES BLEIBT GERECHT SEIN WILLE ; // WIE ER FÄNGT MEINE SACHEN AN, / WILL ICH IHM HALTEN STILLE, // ER IST MEIN GOTT, / DER IN DER NOT. / MICH WOHL WEIß ZU ERHALTEN ; // DRUM LASS' ICH IHN NUR WALTEN. Ce que Dieu fait est bien fait, / Ses desseins demeurent justes ; / Quel que soit le cours qu'il donne à ma destinée, / Je m'en tiens sans mot dire à sa gouverne. / N'est-il pas mon Dieu, / Qui sait dans le péril / Veiller à ma sauvegarde ? / Aussi n'ai-je qu'à le laisser agir.
Sol majeur, 14 mesures, 4/4BG Jg. XXX. Page 87NEUMANN. Chor, B.c. simple choral, avec la seule basse continue, sans instruments. Choral de Samuel Rodigast (1674). Voir BWV 12, 69a, 75, 98, 99 et 100SCHMIEDER. Sopr., Alto, Ten. ; Basso ; Continuo
BASSO: «...Il n'est plus possible de savoir si le mouvement choral devait partager la cantate en deux parties qui auraient été respectivement exécutées avant et après le sermon ».BOYER [Les cantates sacrées de Jean-Sébastien Bach, pages 266-267]: Choral harmonisé sans indications des doublures instrumentales. Mélodie de choral 104 » HOFMANN: «...seul mouvement de la cantate dans une tonalité majeureSCHUHMACHER : « Une sobre strophe de choral ».ZWANG: «...Dans ce choral comme dans le choral [6] les instruments « colla parte » ne sont pas indiqués sur la partition autographe. Renvoi à la cantate BWV 159[Rilling ajoute les deux hautbois et les cordes],
4] REZITATIV TENOR. BWV 144/4
WO DIE GENÜGSAMKEIT REGIERT / UND ÜBERALL DAS RUDER FÜHRT, / DA IST DER MENSCH VERGNÜT / MIT DEM, WIE ES GOTT FÜGT. / DAGEGEN, WO DIE UNGENÜGSAMKEIT DAS URTEL [Wustmann: „Urtheil"] SPRICHT, / DA STELLT SICH GRAM UND KUMMER EIN, / DAS HERZ WILL NICHT / ZUFRIEDEN SEIN, / UND MAN GEDENKET NICHT DARAN : / WAS GOTT TUT, DAS IST WOHLGETAN.Là où règne la modération / Et ou le gouvernail est bien tenu, / L'homme est heureux / De ce que Dieu en a ordonné. / Là où par contre c'est l'intempérance qui fait la loi / Naissent le tourment et les soucis, / Le cœur ne veut pas / Etre satisfait, / Et, on oublie d'y penser : / Ce que Dieu fait est fait.
Mi mineur → si mineur. 13 mesures, 4/4BG Jg. XXX. Page 88NEUMANN. Tenor, B.c. récitatif secco avec arioso [sur Was Gott tut, das ist wohlgetan]SCHMIEDER. Ten. ; Continuo
BOMBA: «...Le récitatif [4] est le seul mouvement dans lequel le texte se réfère à l'Évangile du dimanche : la Parabole des ouvriers dans la vigne qui aboutit à l'exhortation à la tempérance et qui incite le librettiste à conclure par le premier vers du choral célèbre de Samuel Rodigast [texte qui apparaît au début du numéro 3 précédent].MERLET, Jacques: «...Citation, [troisième partie du récitatif sur « Was Gott tut »] de la première phrase du choral précédent » [Mvt. 3]
5] ARIE SOPRAN. BWV 144/5
GENÜGSAMKEIT / IST EIN SCHATZ IN DIESEM LEBEN, / WELCHER KANN VERGNÜGUNG GEBEN / IN DER GRÖßTEN TRAURIGKEIT, / GENÜGSAMKEIT. / DENN ES LÄSSET SICH IN ALLEN [Wustmann: „Allem"] / GOTTES FÜGUNG WOHL GEFALLEN / GENÜGSAMKEIT.En cette vie, / La modération est un trésor / Qui peut rendre heureux / Dans la plus grande tristesse, / Car la tempérance / Se plaît en tout à trouver agréables / Les voies de Dieu.
Si mineur, 42 mesures, 4/4. Marqué « Andante »BG Jg. XXX. Pages 88-91NEUMANN. Sopran ; Oboe d'amore, B.c. Forme de trio sonate. Partie vocale à trois reprises (en ritournelle)SCHMIEDER. Sopr. ; Oboe d'amore ; Continuo
BASSO: «...comme l'a noté Smend, il y a une certaine parenté entre l'épisode terminal du récitatif et le point de départ thématique de l'aria ; qui plus est, cette dernière [aria] est conçue en une forme tripartite qui se rattache moins au principe du da capo qu'à celui de la variation ».BOMBA: «...Air de soprano dont le texte fait à nouveau l'éloge de la tempérance et que Bach enrobe d'une phrase en trio interprétée par le soprano et le oboe d'amore. La mention du trésor dans cette vie « Schatz in diesem Leben » apporte une note intime personnelle ; et plus l'homme sombrera dans une profonde tristesse, plus la volonté infinie de Dieu lui plaira, ce que de long mélismes illustrent musicalement ».HIRSCH: «...Gématrie. Le soprano chante 252 notes. Le mot „Genügsamkeit" (valeur numérique: 126 x 2 = 252) est chanté sept fois dans la première partie, sept fois dans la seconde et à la fin, sept fois d'affilée...» Bach fait répéter les mêmes mots sept fois (Genügsamkeit). Ce mot est répété 7 fois dans les parties A + B, 2 fois dans le da capo libre, et encore 7 fois, sans interruption, à la fin de l'aria. « 7 » le symbole de la foi, la vertu et les sacrements, sanctification du septième jour dans la création du monde...»MERLET, Jacques: «...fête du contentement ».ROMIJN: «...le duo soprano et hautbois d'amour chante tendrement les vertus de la sobriété et de la modestie sur les mots: « Genügsamkeit ist ein Schatz in diesem Leben...»SCHUHMACHER: «...ici, Bach peut exploiter à fond musicalement, en lignes élancées et en amples vocalises, la certitude de la foi « Genügsamkeit ist ein Schatz ». L'apparente contradiction est abolie dans la musique car une distribution modérée trouve à s'y épanouir richement. A la place du da capo attendu est survenue une répétition libre ayant un caractère de variation... la variation est plus riche que la répétition mécanique... » [Citation d'Alfred Dürr, tome 1, page 204].WHITTAKER: «...caractère spontané de l'aria.... inhabituellement, dans la ritournelle finale, la mélodie commence avant que la voix n'ait fini ».
6] CHORAL. BWV 144/6
WAS MEIN GOTT WILL, DAS G'SCHEH ALLZEIT, / SEIN WILL, DER IST DER BESTE. // ZU HELFEN DEN'N ER IST BEREIT, / DIE AN IHN GLAUBEN FESTE. // ER HILFT AUS NOT, DER FROMME GOTT, / UND ZÜCHTIGET MIT MAßEN. / WER GOTT VERTRAUT, FEST AUF IHN BAUT, // DEN WILL ER NICHT VERLASSEN.Que la volonté de mon Dieu soit toujours faite, / Ce qu'il veut, c'est pour le mieux. / Il est prêt à aider / Ceux qui croient en lui d'une foi ferme et sincère. / Il aide dans la détresse, le Dieu de justice, / Et ne châtie qu'avec modération. / Celui qui a confiance en Dieu et qui compte sur Lui, / Dieu ne l'abandonnera pas.
Si mineur, 20 mesures, 4/4. Sans indications des instruments sur la partition autographeBG Jg. XXX. Page 92NEUMANN. Chor ; 2 Oboen ; Streicher, B.c. Simple choral harmonisé, sans instrumentation prévue. Choral du Markgraf Albrecht von Brandenburg (1547): « Was mein Gott will, das g'scheh allzeit ». SCHMIEDER. Sopr., Alto, Ten., Basso ; Continuo
BOYER [Les cantates sacrées de Jean-Sébastien Bach, pages 266-267]: « Choral harmonisé sans indications des doublures instrumentales. Mélodie de choral 105 ». Air de voisinage entre les deux chorals [3 et 6]. [Les mélodies de chorals dans les cantates de Jean-Sébastien Bach, page 326]: «...Par un effet de symétrie au choral n° 3, Bach termine sa cantate par le non moins célèbre choral « Was mein Gott will » harmonisé mais également sans indication des doublures instrumentales. Il n'est pas étonnant de voir Bach lier ces deux mélodies entre elles voisines par leurs textes mais également par leur incipit mélodique ascendant qui fait jouer au saut de quarte un rôle prépondérant ».CHAILLEY: «...la tonalité incertaine de ce choral oscillant sans cesse du majeur au mineur, est la marque de son origine ancienne. C'est en effet la mélodie d'une chanson d'amour française à quatre voix du XVIe siècle, publiée anonymement en 1529 par Pierre Attaignant et attribuée depuis à Claudin de Sermisy, « il me suffit de tous mes maux ». Dès 1540, on chantait à Anvers sur cette mélodie le psaume 140 ». NYS, Carl de: «...Comme il y a deux strophes du cantique choral du duc Albrecht de Prusse Was Gott tut, das ist wohlgetan sans aucune indication d'instruments accompagnateurs, avec la seule harmonisation des quatre voix, on peut se demander si ces strophes n'ont pas été entonnées par la maîtrise et la mélodie doublée par la foule soutenue par l'orgue...»WHITTAKER: «...Harmonies incertaines ».
BIBLIOGRAPHIE BWV 144
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(Dr.): Notices Hänssler / Rilling / edition bachakademie [Vol. 44]. 2000 BOYER, Henri: Les cantates sacrées de Jean-Sébastien Bach. L'Harmattan 2002. Pages 266-267 : Les mélodies de chorals dans les cantates de J.-S. Bach. L'Harmattan 2003. Page BREITKOPF. Recueils Breitkopf n° 10: 371 Vierstimmige Choragesänge. C. Ph. E. Bach - KJ. Ph. Kirnberger (sans date) [Mvt. 3] =B n° 64-65 (104), 292-293, 347, 360[Mvt. 6] = B 41, 115, 120, 265Breitkopf n° 3765: 389 Choralgesänge für vierstimmigen gemischten Chor (sans date). [Mvt. 3] = C 338 à 341[Mvt. 6] = C 345 (342-348)CANTAGREL, Gilles: Tempéraments, Tonalités, Affects. Un exemple : si mineur. In Jean-Sébastien Bach. Ostinato rigoreRevue internationale d'études musicales. N° 16. Jean Michel Place.2001. Page 43CHAILLEY, Jacques: Les Passions de J.-S. Bach. PUF 1963. Pages 242-243 [3] DÜRR, Alfred: Die Kantaten von J.-S. Bach. Bärenreiter. Kassel 1974. Volume 1, pages 202-204 EKG: Evangelisches Kirchen-Gesangbuch. Verlag Merfburger Berlin. 1951. Ausgabe für die Evangelische Kirche in Berlin-Brandenburg : BEIHEFT 83 (Zum Evangelischen Kirchengesangbuch). Supplément. Voir EKG 299 et 280FANTAPIÉ, Alain:Critique version Ramin (Eurodisc). Diapason, n° 222, novembre 1977FESTIVAL JEAN-SÉBASTIEN BACH DE MAZAMET. 14e année. 1979. Grand Temple, samedi 8 septembre 1979Orchestre de chambre de Rouen. Société des Chanteurs de Saint-Eustache. R.P. Émile MartinGEIRINGER, Karl: Jean-Sébastien Bach. Le Seuil 1966. Page 368, note 181 de la page 183 HERZ, Gerhard: Cantata N° 140. Historical Background. Pages 3-50. Norton Critical Scores W. W. Norton & Company. Inc. New York 1972. Page 20 HIRSCH, Arthur: Die Zahl im Kantatenwerk Johann Sebastian Bachs. Hänssler HR 24.015. 1ère édition 1986. Pages 105 : Interprétation symbolique des chiffres dans les cantates de Bach. La Revue musicale : Jean-Sébastien Bach / Contribution au Tricentenaire 1985". 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Pages 193-194, 627 (BWV Anh. 67) Literatur: Breitkopf II1,(Catalogue de musique, Leipzig, éditions de 1760 à 1780), Spitta, Schweitzer, Wolfrum II, Pirro, Parry, Voigt, Wustmann, Wolff, Terry, Moser, Thiele, Neumann, Smend, Fr. Wilhelm Marpurg (Kritische Briefe über Tonkunst, tome 1, Berlin 1760), Joh. Schreyer. Bj 1906, 1912, 1913, 1927, 1932, 1935SCHUHMACHER, Gerhard: Notice du coffret Teldec / Das Kantatenwerk [Vol. 35] 1984 SCHWEITZER, Albert: J.- S. Bach "Le musicien-poète". Foestich 1967, 8e édition. Édition française de 1905. Pages 162, 240Édition allemande complète, en deux volumes. 1911.Édition américaine (traduction de E. Neumann. Dover Publications, inc. New York. 1911-1966 Deux volumes. Volume 1, note 2, page 251, volume 2, pages 200, 465SMEND, Friedrich: Kirchen Kantaten (VI). Berlin 1949SPITTA, Philipp: Johann Sebastian Bach. Sous-titré: « His work and influence on the Music of Germany 1685-1750 »Novello & Cy 1889 - Dover 1951-1952. Trois volumes. Volume 2, page 416. Note n° 433. Note n° 19, page 680SUZUKI, Masaaki: L'instrumentation du BWV 144. BIS, volume 17. 2001WESTRUP, Jack. A., Sir: Bach Cantatas. BBC Publications. 1966-1975. Pages 42, 51 WHITTAKER, W. Gillies: The Cantatas of Johann Sebastian Bach. Sacred & Secular Oxford U.P. 1959-1985WOLFF, Christoph: Notice (brève) de l'enregistrement de Ton Koopman (volume 7)WUSTMANN, Rudolf: J.S. Bachs geistliche und weltliche Kantatentexte. Breitkopf & Härtel, 1913-1967. Page 74 ZWANG, Philippe et Gérard: Guide pratique des cantates de Bach. R. Laffont 1982. Pages 130-131. ZK 62, pages 130-131 Réédition révisée et augmentée. L'Harmattan 2005
DISCOGRAPHIE BWV 144
Les numéros 1] et suivants indiquent la chronologie discographique établie par Aryeh Oron (BCW).DURÉE: Koopman (12'12). Leonhardt (13'55). Leusink (14'11).Neumann (16'). Rilling (13'57). Ramin (16'57). Suzuki (12'57)BACH CANTATAS WEBSITE: Discographie établie par Aryeh Oron et complétée, autant qu'il ait été possible, par [CR]6 références (février 2000 - janvier 2006) + 9 mouvements individuels (février 2000 - juillet 2006)Exemples musicaux
3] LEONHARDT. Knabenchor Hannover. Collegium Vocale Gent (Ph. Herreweghe). Leonhardt Consort. 1984Disque (D). Teldec Coffret 91762. Das Kantatenwerk - Sacred Cantatas, Volume 8 Disque Teldec Das Kantatenwerk [Vol. 35]. 6.35653-00-501-503. 1984 CD Teldec 2292-42630-2. 1984 [Vol. 35] Reprises CD Teldec. Edition Bach 2000 (coffret) et Intégrale Warner Classics (volume 44) 8573-81166-5. 2007 4] KOOPMAN [Vol. 7]. The Amsterdam Baroque Orchestra & Choir. Amsterdam, septembre - octobre 1997Erato 3984-23141-2. 1998. Second tirage sous label Antoine Marchand. 2003. 5] LEUSINK. Holland Boys Choir / Netherlands Bach Collegium. Octobre-novembre 1999 CD Bach Edition. CD Brilliant Classics Vol. 9 - Cantatas Vol. 4 Reprise CD Bach Edition 2006. CD Brilliant Classics III 93102/19-65. Avec les cantates BWV 116, 13. 1] RAMIN. Thomanerchor Leipzig. Gewandhausorchester Leipzig. Enregistré en février 1952 Disque Corona (?) [Ex RDA] VEB, avec BWV 92 Disque Eurodisc 89.827. Coffret (volume 2) de 5 disques. Avec BWV 24, 65, 78, 92, 95, 119, 138, 144, 177CD Berlin Classics 090932BC. Historische Aufahmen mit Günther Ramin. Coffret de 9 CD. 1997. Avec BWV 72, 92CD « Cantatas II - Bach in Germany ». Vol. I/3. A Leipzig Classics 001803 2BC. 1999. Avec BWV 72, 92 2] RILLING. Gächinger Kantorei Stuttgart. Bach-Collegium Stuttgart. Septembre 1978 Disque Die Bach Kantate. Hänssler Classic. Laudate 98702. Avec BWV 67 CD. Die Bach Kantate [Vol. 25]. Hänssler Classic. Laudate 98.876. 1978-1990. Avec BWV 125 et 81 CD Hänssler edition bachakademie [Vol. 45]. Hänssler-Verlag 92.044. 2000 6] SUZUKI [Vol. 17]. Bach Collegium Japan. Mars 2001 Kobe Shoin Women's UniversityCD BIS CD-1221 Digital. En France, mars 2002. Avec BWV 153, 154, 73, et 181
MOUVEMENTS INDIVIDUELS BWV 144M-1. Mvt. 2]. Rudolf Barshai. Moscow Chamber orchestra. Zara Dolukhanova, mezzo-soprano. Disque Melodya. 1958 M-2. Mvts. 1 et 6]. Hans Pflugbeil. Greifswalde Bach Tage Choir. Bach-Orchester Berlin.Disque Baroque Music Club. Fin des années 1950, début des années 1960. Reprise en CD « Soli Deo Gloria », vol. 9M-3. Mvt. 3]. Herman Kreutz. Bachchor Gütersloh. Disque Cantate. Juin 1968. Reprise en CDM-4. Mvt. 5]. Elly Ameling + Hautbois. Utrecht (H). CD EMI. Juillet 1983M-5. Mvt. 5]. Ensemble avec Lucia Swarts et Siebe Henstra. Soprano: Nienke Oosterrijk + Hautbois CD Vanguard Classics puis Challenge Classics. Juin et juillet 1998M-6. Mvt. 5]. Mark Stephenson. London Musici. Soprano: Inessa Galante. CD Campion. 1999 M-7. Mvt. 3 et 6]. Nicol Matt. Nordic Chamber Choir. Soloists of the Freiburger Barockorchester. Juin 1999CD Brilliant Classics / Bayer Records. Bach Edition, volume 17. Oeuvres vocales, volume IIReprise Bach Edition 2006 VOIRM-8. Mvt. 5]. Soprano: Ruth Rosique + orgue, basson et contrebasse. CD Ars Armonica. Octobre 2000M-9. Mvt. 1]. Jörg Straube. Norddeutscher Figuralchor. CD Thorofon CTH 2481/2. 2003
ANNEXE BWV 144PHILIPP SPITTA
SPITTA, Philipp: Johann Sebastian Bach. Sous-titré: « His work and influence on the Music of Germany 1685-1750 ».Novello & Cy 1889 - Dover 1951-1952. Trois volumes.Volume 2, page 416:
« Dimanche de Septuagésime. La cantate commence par une fugue dans laquelle la façon résolue, voire sévère par laquelle sont rejetées les réclamations des ouvriers demandant un plus juste salaire, est traitée avec une force quasi dramatique. Il est dommage que l'auteur du texte ait traité de manière aussi inadéquate le sens profond de la parabole biblique durégisseur embauchant les ouvriers pour sa vigne, car il n'a rien trouvé de mieux à dire à ce sujet qu'un appel à la modération. Ceci altère nécessairement l'intérêt de l'œuvre. Ce que Bach a fait de ces couplets « ambigus » est en fin de compte rempli d'ingéniosité et de savoir-faire, même si cela ne peut nous émouvoir profondément. Depuis [cette époque] la cantate semble être devenue populaire et son texte a été utilisé par plusieurs autres compositeurs.Note n° 433 : Le premier chœur de cette œuvre de Bach est considéré comme un modèle d'admirable déclamation (Kritische Tonkunst / Marburg). Le début de l'air d'alto [2] est signalé par Sulzer (Allgemeine Theorie - 1779) mais pour une autre exécution. Je n'ai pas [Spitta] obtenu d'autres renseignements à ce sujet. Le « Kritische Tonkunst Marburg », plus haut cité parlait également d'une autre exécution en public ». - Note n° 19, page 680: Partition autographe à la Bibliothèque royale de Berlin. Filigrane « IMK » pour la période s'étendant de 1723 à octobre 1727.
Contributed by Claude Role (July 2008)
Tags : musique
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