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Par lutherien le 28 Novembre 2009 à 10:21
LA FOI CHRÉTIENNE
telle qu'un chef de famille doit l'enseigner aux siens en toute simplicité
LE PREMIER ARTICLE: La Création
Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre.Quel est le sens de ces paroles?
Je crois que Dieu m'a créé ainsi que toutes les autres créatures. Il m'a donné et me conserve mon corps avec ses organes, mon âme avec ses facultés; il me donne tous les jours libéralement la nourriture, le vêtement, la demeure, la famille et toutes les choses nécessaires à l'entretien de cette vie; il me protège dans tous les dangers, me préserve et me délivre de tout mal; et cela, sans que j'en sois digne, par sa pure bonté et sa miséricorde paternelle. Je dois, pour ces bienfaits, le bénir et lui rendre grâces, le servir et lui obéir. C'est ce que je crois fermement.
LE DEUXIÈME ARTICLE: La Rédemption
Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, et qui est né de la vierge Marie. Il a souffert sous Ponce Pilate; il a été crucifié; il est mort; il a été enseveli; il est descendu aux enfers; le troisième jour, il est ressuscité des morts; il est monté au ciel; il s'est assis à la droite de Dieu, le Père Tout-Puissant, et il viendra de là pour juger les vivants et les morts.Quel est le sens de ces paroles?
Je crois que Jésus-Christ, vrai Dieu, né du Père de toute éternité, vrai homme, né de la vierge Marie, est mon Seigneur. Il m'a racheté, moi perdu et condamné, en me délivrant du péché, de la mort et de la puissance du diable; non point à prix d'or ou d'argent, mais par son saint et précieux sang, par ses souffrances et sa mort innocentes, afin que je lui appartienne et que je vive dans son Royaume, pour le servir éternellement dans la justice, dans l'innocence et la félicité, comme lui-même, étant ressuscité des morts, vit et règne éternellement. C'est ce que je crois fermement.
LE TROISIÈME ARTICLE: La Sanctification
Je crois au Saint-Esprit, la sainte Église universelle, la communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair et la vie éternelle.Quel est le sens de ces paroles?
Je crois que je ne puis, par ma raison et mes propres forces, croire en Jésus-Christ, mon Seigneur, ni aller à lui. Mais c'est le Saint-Esprit qui m'a appelé par l'Évangile, éclairé de ses dons, sanctifié et maintenu dans la vraie foi; c'est lui qui assemble toute l'Église chrétienne sur la terre, qui `éclaire, la sanctifie et la maintient, en Jésus-Christ, dans l'unité de la vraie foi; c'est lui qui, dans cette Église, me remet chaque jour pleinement tous mes péchés, ainsi qu'à tous ceux qui croient; c'est lui qui, au dernier jour, me ressuscitera, moi et tous les morts, et me donnera, comme à tous les croyants, la vie éternelle en Jésus-Christ. C'est ce que je crois fermement.
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Par lutherien le 23 Novembre 2009 à 15:37
Le luthéranisme (ou luthérianisme) est la théologie fondée à partir des écrits et des pensées de Martin Luther. C'est ensuite devenu le regroupement des communautés protestantes luthériennes se rattachant à cette doctrine.
C'est pourquoi on parle de « luthérien », d'« Églises luthériennes » ou de « théologie luthérienne ».
La théologie de Luther est le bien commun de l'ensemble de la réforme protestante. Il existe par ailleurs des courants théologiques se référant plus spécialement à lui, y compris dans les Églises réformées.
Historique
Au début du XVIe siècle, l'Église catholique romaine monnayait des indulgences. Ce système était déjà dénoncé par John Wyclif (1320-1384) et Jan Hus (1369-1415), qui en soulignaient déjà les dérives.
En 1517, Martin Luther, moine augustin et théologien, s'insurge tout d'abord contre cette pratique. Puis, le 31 octobre 1517, il aurait affiché sur la porte de l'église de Wittenberg en Saxe, ses 95 thèses condamnant le principe des indulgences. De cet affrontement théologique est né le mouvement de la Réforme protestante qui incitera, par réaction, une Réforme catholique.
Les indulgences
Article détaillé : Indulgence (catholicisme).Depuis des siècles, l'Église catholique romaine avait instauré le système des indulgences qui permettaient, moyennant certaines conditions déterminées par l'Église catholique, d'abord des actes de piété (prières, pélerinage, ...) puis, plus souvent, des conditions vénales rattachées à ces mêmes actes de piété, de voir les peines temporelles des pécheurs atténuées voire effacées (peines des fidèles sur terre ou celles purgées par les âmes du purgatoire), pour s'assurer une place au paradis.
Le système se pervertit et il y eut des abus de plus en plus criants. Parmi ceux-ci, on peut citer l'indulgence accordée en 1506 par le pape Léon X pour quiconque aiderait à la construction de la nouvelle basilique Saint-Pierre qu'il voulait être l'église la plus grande au monde. C'est également l'époque du scandale lié au dominicain Johann Tetzel, chargé en 1516-1517 de vendre les indulgences au nom d'Albert de Brandebourg, archevêque de Mayence, intéressé à la vente par une commission de 50 % promise par la Curie romaine.
Le système d'indulgence - souvent mal compris - faisait croire au peuple que l'on pouvait être racheté par de l'argent. Aux yeux de Luther, cette pratique éloignait le chrétien de la véritable source de salut : la grâce de Dieu.
Le désaccord théologique – Luther excommunié
En 1518, Luther affirme même qu'en aucun cas les Saintes Écritures ne peuvent être contredites par le pape. Le pape est lui aussi soumis à l'autorité de la Bible.
Le 15 juin 1520, il est excommunié pour ses thèses, ses écrits sont brûlés.
En retour, le 11 décembre 1520, Luther brûle le texte d'excommunication devant toute la ville de Wittenberg, en traitant le pape d'Antéchrist. Luther a de plus en plus de partisans, le mouvement de réforme de la théologie et de l'Église chrétienne est lancé. Plusieurs princes d'allemagne du nord, pour des raisons religieuses, et pour s'emparer des biens de l'Église, adoptent la Réforme.
Le 3 janvier 1521, le pape prononce l'anathème contre Luther et ses défenseurs. Luther est finalement excommunié.
La diète de Worms
En avril 1521, Luther est convoqué à la diète de Worms, assemblée politique réunissant les différents princes d'Allemagne. L'empereur Charles Quint lui demande à nouveau de se rétracter. Luther répond alors par cette phrase célèbre : « Ma conscience est prisonnière de la Parole de Dieu. Je ne puis ni ne veux rien rétracter, car il n'est ni sûr ni salutaire d'agir contre sa conscience. Que Dieu me soit en aide. ». Il est ensuite condamné et mis au ban de l'Empire.
Il continuera à écrire en étant protégé par le prince Frédéric III de Saxe.
La traduction de la Bible
Pour mettre en pratique ses doctrines, il traduit le Nouveau Testament (ou Seconde Alliance) dans la langue parlée par le peuple. Il diffuse ensuite cette traduction grâce à l'imprimerie découverte peu avant par Gutenberg. Cette traduction est à la base de la création de l'allemand écrit, le hochdeutsch.
Les grands axes de la théologie luthérienne
Ils se résument par les termes latins sola gratia, sola fide, sola scriptura, solo christo.
1. Sola Gratia (Par la grâce seule)
Cette affirmation signifie d'abord que l'homme n'est pas sauvé par ses œuvres morales ou pieuses. En fait, Luther désire instaurer une relation de confiance avec Dieu et non plus une relation qu'il suppose basée sur la peur et la culpabilité. L'eucharistie, célébrée lors de chaque service liturgique avec la prédication, nous rappelle que Dieu est un amour présent et réel dans le geste concret de son fils qui se donne pour le salut des hommes. Tout commence par cette initiative d'amour, cette main tendue. À cette époque en effet dominait la crainte de l'enfer et du jugement divin encouragée par certains prêtres peu scrupuleux de l'institution romaine. Tillich, interprète de Luther dira : « C'est cette grâce qui me réconcilie avec moi-même, avec les autres et le monde (la nature, le cosmos) et avec Dieu ». L'éthique sera une réponse à cet amour premier, c'est le « prix de la grâce » dira Dietrich Bonhoeffer, qui payera de sa vie sa résistance à Hitler.
2. Sola Fide (Par la foi seule)
Si l'homme n'est pas sauvé par ses œuvres, il lui est donc simplement demandé d'avoir confiance en Dieu : c'est la foi qui nait et se développe essentiellement par la médiation d'un pasteur qui prêche la bonne nouvelle de la grâce et qui célèbre les sacrements. C'est cette confiance qui fait de lui un membre de l'Église à la fois locale et universelle.
3. Sola Scriptura (Par l'Écriture seule)
Et l'un des lieux où retentit ce message c'est par excellence le culte qui rassemble la communauté chrétienne autour de la prédication et de l'eucharistie qui sont les deux pôles du culte luthérien dans un environnement de cantiques et de louanges inspiré des Psaumes. Or cette prédication puise son inspiration dans une tradition issue de la messe et qui est celle de la lecture et du commentaire de la Bible. Et Luther poursuivra la tradition du lectionnaire qu'il a trouvé dans la messe catholique. Ainsi le rôle essentiel des évêques et même du pape sera de former des pasteurs responsables de bien prêcher, car connaissant le Grec et l'Hébreu des Écritures, et d'animer la liturgie communautaire.
4. Solo Christo (Par le Christ seul)
Mais à la différence de l'homélie catholique, la prédication de Luther n'est pas une explication des dogmes catholiques, dont il pense qu'ils s'écartent trop souvent des sources bibliques et patristiques. Luther pense qu'il existe dans la bible un noyau central interprétatif, qui est une fidélité à ce que les Évangiles et les Épîtres nous disent de Jésus-Christ et qui rejoint les grandes affirmations du Symbole des apôtres et de textes reconnus par l'Église luthérienne, telle la Confession d'Augsbourg (Voir ci-dessous). Et le prédicateur, enraciné sur cette parole symbolique et participant à la société et la culture de son temps, prendra le risque d'analogies, métaphores et corrélations qui font de lui un prophète et un homme de compassion.
À noter que dans le protestantisme ultérieur on a souvent privilégié le « sola scriptura » mais que la pensée de Luther, comme nous venons de le voir ci-dessus, reste beaucoup plus fine et nuancée.
Les sacrements
1. Source
C'est surtout à travers son traité De captivitate babylonica praeludium, publié au début de l'année 1520 que nous découvrons la pensée de Martin Luther sur les sacrements. « Ayant réduit l'Église en captivité, la tyrannie romaine s'est attaquée à son âme en lui enlevant le sacrement, alors que le sacrement n'appartient pas aux prêtres mais à tous ».
Pour les catholiques en effet, les sacrements sont des moyens de grâce qui ont un effet immédiat, opérant "ex opere operato" entre les mains du prêtre. Chez Jean Calvin, ce ne seront que des signes visibles d'une grâce invisible.
Pour Luther, « les sacrements sont la manifestation objective d'une révélation que Dieu a voulue, à la fois donnée de l'extérieur et matérialisée dans l'incarnation , dans le Livre, l'Eau, dans le Pain et le Vin » (E. G. Leonard). Et dans tout cela, le rôle du prêtre (surtout valorisé par la parole explicative sur le sacrement et la prédication), reste secondaire.
2. Sacrement : succession visible d'une unique incarnation
Il existe donc bien pour Luther une sorte de visibilité des sacrements qui prolonge l'incarnation historique de Jésus-Christ, de sa mort et de sa résurrection qui n'eurent lieu qu'une fois. Le prêtre ne peut donc pas renouveler ce sacrifice lors du sacrement. Et cette succession du sacrement se poursuit dans l'Église à travers le baptême (enfants ou adultes) et l'eucharistie, qui sont clairement institués par Jésus-Christ dans les évangiles et aussi le livre des Actes des apôtres. Il repousse ainsi le sacrement du mariage, de l'ordre de l'extrême onction et de la confession et de la confirmation qui étaient inégalement pratiqués à cette époque et reprendront de la vigueur après le Concile de Trente.
Le sacrement est donc rétabli dans la pureté de son institution évangélique comme la communication du seul et non renouvelable sacrifice de la croix, sans intervention humaine.
3. Consubstantiation au lieu de transsubstantiation
De même que le réformateur Wyclif, Luther abandonnera la doctrine eucharistique de la transsubstantiation au profit d'une explication qu'il nommera la « consusbtantiation ». Ici, les espèces sont véritablement et à la fois pain et vin, Chair et Sang du sauveur, mais seulement durant le court moment où le fidèle les mange et les boit.
La liturgie
1. La nouvelle organisation liturgique
Bien que l'organisation des cérémonies lui paraisse « Rauch und Dampf » (fumée et bruit) car la porte ouverte à un légalisme pieux, Luther sera conduit à participer à l'organisation du culte à Wittemberg en 1523. Il écrira alors Von Ordnung des Gottesdienst (De l'ordre du service divin) et Formulae Missa. Dans cet esprit, aura lieu en 1525 la première célébration de la "Messe Allemande" et son ordre qui sera publié en 1526. Lequel servira de cadre, non seulement au luthéranisme des siècles suivants, mais également à Jean-Sébastien Bach, qui écrira pour elle une de ses plus belles œuvres. En voici le plan qui frappe par sa simplicitié:
- Introït
- Kyrie eleison (pas de Gloria)
- Collecte (prière du jour)
- Épître
- Graduel (cantique allemand)
- Évangile
- Credo (chant d'une paraphrase du Credo par Luther)
- Prédication
- Notre Père (chant d'une paraphrase faite par Luther)
- Exhortation à communier dignement
- Paroles d'institution prononcées d'abord sur le pain avec distribution, puis sur le vin
- Prière d'action de grâces
- Bénédiction
2. Vraie nouveauté : la langue vernaculaire
La messe va donc devenir un culte célébré par un pasteur. Il perd donc son caractère de « sacrifice renouvelé du Christ offert par un prêtre pour le salut des fidèles ». Certes, il commencera toujours par l'austère et humble reconnaissance de l'homme qui a besoin de vivre du pardon et de la grâce divine (Kyrie : « Seigneur aie pitié »). Mais il ne sera plus une célébration que Luther estime mystérieuse et incompréhensible pour le fidèle, car désormais, la lecture de la bible se fera dans la langue du peuple et la prédication ne sera plus une homélie mais une parole que Luther pense plus claire, pour rendre le Christ de la Bible plus familier aux auditeurs. Un Christ qui nous réconcilie avec Dieu, les autres et le monde, en nous apportant son salut et sa grâce. Le « pouvoir des clefs » n’est plus confié au Pape, désormais chaque prédicateur est le successeur de Pierre qui ouvre chez l’auditeur la porte du royaume de Dieu.
3. Autre nouveauté : le renouveau hymnologique
Bon musicien et poète, Luther introduira de l'émotion dans le culte en multipliant les cantiques en commun qui font participer le peuple mieux que, selon Luther, ne le faisait le Chant grégorien, souvent très beau mais qu'il estimait devenu l'œuvre de spécialistes. Il composa lui-même une soixantaine d'hymnes (dont Ein feste Burg, « C'est un rempart que notre Dieu »), qui reste l'un des cantiques protestant parmi les plus connus dans le monde entier. Ses œuvres furent réunies en 1524 dans un Enchiridion diffusé largement dans le monde luthérien - qui montre au passage l'utilisation intelligente par Luther des nouveaux médias de son temps, ce qu'il fera également pour la bible. De nombreux musiciens et poètes participèrent à cette première hymnologie protestante (Sachs, Speratus, Spengler, Rupff, etc.) et dont on retrouve encore les noms dans de nombreux cantiques protestant actuels.
Ainsi, après la musique, les luthériens resteront peut-être, parmi les protestants, ceux qui n'hésitent pas à introduire une dimension esthétique dans la liturgie. Non seulement dans le domaine musical mais également dans celui des formes visuelles. Expression de la louange de l'Église satisfaisant la sensibilité populaire (couleurs et habits liturgiques, vitraux, gestes, etc.). Luther étant lui-même très tolérant dans ce domaine qu'il considérait comme secondaire.
Peut-on dire qu'il existe toujours aujourd'hui une différence entre la messe catholique et le culte protestant inspiré de Luther ? Certainement dans la mesure où, pour les catholiques, la messe est le renouvellement du sacrifice du Christ, alors que pour les protestants qu'inspire Luther, le culte reste davantage une célébration dont les deux pôles d'égale importance sont l'eucharistie vécue seulement comme "mémoire" du sacrifice du Christ, ainsi que la prédication, la Parole qui l'éclaire.
La confession d'Augsbourg
La confession d'Augsbourg ("CA" Confessio Augustana) est la confession de foi fondamentale des états impériaux luthériens. Elle a été présentée par la réformation luthérienne à Charles Quint lors du Diète d'Empire à Augsbourg en l'an 1530. Jusqu'à nos jours la confession d'Augsbourg est le document de confession obligatoire pour chaque Église Luthérienne.
La première partie (Articles fondamentaux de la foi et de la doctrine) :
- Article 1. - De Dieu
- Article 2. - Du Péché Originel
- Article 3. - Du Fils de Dieu
- Article 4. - De la Justification
- Article 5. - Du Ministère de la Parole
- Article 6. - De la Nouvelle Obéissance
- Article 7. - De l'Église
- Article 8. - Ce qu'est l'Église dans le Monde
- Article 9. - Du Baptême
- Article 10. - De la Sainte-Cène
- Article 11. - De la Confession
- Article 12. - De la Repentance
- Article 13. - De l'emploi des Sacrements
- Article 14. - Du Gouvernement de l'Église
- Article 15. - Des Rites Ecclésiastiques
- Article 16. - Du Gouvernement Civil
- Article 17. - Du Retour du Christ pour le Jugement
- Article 18. - Du Libre Arbitre
- Article 19. - De l'Origine du Péché
- Article 20. - De la Foi et des Bonnes Œuvres
- Article 21. - De l'Invocation des Saints
Deuxième partie (Articles qui sont contestés et où l'on traite des abus qui ont été corrigés) :
- Introduction
- Article 23. - Du Mariage des Prêtres
- Article 24. - De la Messe
- Article 25. - De la Confession
- Article 26. - De la Distinction des Aliments
- Article 27. - Des Vœux Monastiques
- Article 28. - Du Pouvoir des Évêques
(On trouvera le texte complet de cette confession centrale des Églises Luthérienne à l'adresse suivante [1])
Retenons l'article 7 « De l'Église » qui nous paraît important pour 3 raisons
1 - Il est placé après l'article 5 sur le « ministère de la Parole »
C'est la démarche centrale de la réforme de Luther. D'une part contre le subjectivisme piétiste qui lie le Saint Esprit à nos états d’âmes et nos sentiments pieux. Et d'autre part contre le catholicisme qui lie un peu trop l'Ésprit à l'institution romaine dont il prétend qu'elle est l'incarnation continuée du Christ et qui la rend sourde aux appels de l'Évangile.
2 - En son cœur, un nouvel enseignement très simple sur l'Église
L'Église y est définie comme la communauté ou l'assemblée de tous les chrétiens du monde entier, ou encore comme la chrétienté physiquement dispersée mais spirituellement rassemblée dans un seul Évangile. Localement, l'Église sera un événement toujours actuel de l'Esprit lié « à un enseignement juste et une administration fidèle des sacrements ».
Papes, évêques et pasteurs sont au service de cette église là, localement, et dans le monde entier. N’oublions pas que nous sommes avant le Concile de Trente et Luther pense encore possible la réformation de l'Église romaine. Ainsi Luther ouvrait-il la voie de l'œcuménisme moderne.
3 - Il est complété par l’article 8 sur « le bon grain et l'ivraie »
Cet article précise en effet que sur cette terre, une partie de l'Église reste composée d'hommes et de femmes que la grâce transforme en « bon grain » de la parabole évangélique (Matthieu 13:25-30). Mais co-existent également dans l'Église des hypocrites et des pécheurs qui sont comme « l'ivraie et la mauvaise herbe ». C'est pourquoi il est important que le bon grain accepte de co-exister avec l'ivraie. Car même le bon grain reste un « pécheur pardonné » qui attend tout de la grâce de Dieu pour lui et les autres.
Et cela contre certaines sectes (Les Donatistes) qui s'isolent dans une pureté religieuse ou moralisante, et qui, se mettant à la place de Dieu, distribuent des excommunications. Une tendance que nous retrouvons dans certains mouvements contemporains qui trouvent ici une invitation à la tolérance.
Et aujourd'hui ?
Dans le monde
Les principaux pays luthériens sont les nations scandinaves (Islande, Norvège, Danemark, Suède), la Finlande ou encore la Namibie... L'Allemagne, l'Estonie, la Lettonie (mais pas la Lituanie qui est majoritairement catholique) sont anciennement luthériens.
La Namibie est le seul pays en dehors de l'Europe qui est majoritairement luthérien. Il existe de communautés importantes de luthériens dans plusieurs autres pays, comme le Brésil, les États-Unis (particulièrement dans le Middle West), l'Éthiopie, l'Indonésie, Madagascar, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la Tanzanie.
Les plus grandes associations mondiales des Églises luthériennes sont la Fédération luthérienne mondiale (FLM), dont sont membres l'EELF et les Églises protestantes d'Alsace-Lorraine (EPAL) ; l'International Lutheran Council (ILC), dont l'Église évangélique luthérienne Synode de France et de Belgique est membre ; et la Confessional Evangelical Lutheran Conference (CELC).
En France
Les luthériens représentent une partie du protestantisme français. Ils sont surtout situés en Alsace et en Moselle, avec l'Église protestante de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine.
Ils sont aussi présents, dans une moindre mesure, dans la « France de l'intérieur », essentiellement au sein de l'Église évangélique luthérienne de France, composée de 35 000 membres répartis dans les inspections ecclésiastiques de Montbéliard (nord de la Franche-Comté) et de Paris (laquelle regroupe également les paroisses de Lyon, Marseille et Nice).
Ces deux Églises sont membres de la Fédération luthérienne mondiale et de la Fédération protestante de France.
Les luthériens sont aussi présents au sein de l'Église Évangélique Luthérienne Synode de France et de Belgique (EEL-SFB), composée de 1 000 membres en communion avec l'International Lutheran Council (ILC).
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Par lutherien le 23 Novembre 2009 à 15:32
Les Églises évangéliques luthériennes, sont des Églises protestantes de tradition luthérienne, dont la foi s'exprime dans les livres symboliques du luthéranisme, à savoir, en plus des trois credo classiques :
- la Confession d'Augsbourg (dite aussi Confessioes Augustana, présentée à la Diète d'Empire à Augsbourg en 1530 par Mélanchthon) ;
- l'Apologie de la Confession d'hambourg (1531, du même) ;
- le Petit catéchisme de Luther (1529) ;
- le Grand catéchisme du même (1529) ;
- les Articles de Smalkalde du même, et leurs annexes de Mélanchthon (1537) ;
- la Formule de concorde pour réconcilier les différents courants du luthéranisme (1577).
En France, les Églises évangéliques luthériennes plus souvent dénommées Églises de la Confession d'Augsbourg. Il y en a d'autres comme l'Église évangélique luthérienne - Synode de France et de Belgique (EEL-SFB)
La plupart des Églises qui formulent ainsi leur foi sont regroupées dans la Fédération luthérienne mondiale (FLM). En France, sont membres de cette fédération, et réunies au sein d'une Alliance nationale des Églises luthériennes de France (ANELF), deux Églises :
- l'Église de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine,
- l'Église évangélique luthérienne de France.
Un autre groupe assez important est l'ILC (Conseil Luthérien International) dans laquelle l'EEL-SFB est regroupée.
Plusieurs communautés luthérienne ont autorisé la consécration de femmes évêques. [
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Par lutherien le 22 Novembre 2009 à 14:26
Luther, Martin
Martin Luther
Réformateur allemand. Homme de l'époque de Gutenberg, Christophe Colomb et Nicolas Copernic, Martin Luther a accompli une révolution religieuse à l'intérieur du christianisme, dont les conséquences sur la civilisation occidentale ont été et sont encore extrêmement importantes. Le père fondateur de la Réforme protestante a en effet profondément influencé les cultures germaniques et anglo-saxonnes.Martin Luther grandit dans le chef-lieu du comté, Mansfeld, où sa famille s'installa en 1484. Son père, mineur d'origine paysanne, parvint à une relative aisance et Martin put faire des études à Magbourg et à Eisenach, puis il entra à l'université d'Erfurt (bachelier en 1502, maître en philosophie en 1505).
Alors que son père souhaitait qu'il fréquentât la faculté de droit, il faillit être atteint par la foudre, ce qui le décida à devenir moine. Sa piété était marquée par les tendances de l'époque: vive conscience de la mort, notamment de la mort subite sans préparation spirituelle; inquiétude quant au jugement de Dieu.
Un moine à la recherche du salut
Devenu moine chez les ermites de Saint-Augustin d'Erfurt, Luther est ordonné prêtre dès 1507. Il obtient son doctorat de théologie en 1512. En 1515, il est élu vice-provincial.Luther est alors professeur d'Ecriture sainte à Wittenberg. Son enseignement le montre préoccupé par une quête spirituelle. Dès son entrée au couvent, il tente de combler, par diverses œuvres de mortification, la distance infinie qu'il ressent entre la sainteté de Dieu et la nature faillible de l'être humain. Mais, entre 1513 et 1519, il prend conscience que le salut n'est pas le couronnement de mérites humains, même acquis avec l'aide de la grâce, mais uniquement l'œuvre de la grâce de Dieu - lequel sauve gratuitement l'être humain -, et que la distance infinie qui sépare l'homme de son créateur est comblée par la venue sur terre de Jésus-Christ. La peur du jugement divin est ainsi apaisée: la vie chrétienne consiste à croire à l'amour de Dieu et non à accumuler les bonnes œuvres, qui permettraient de se racheter de ses péchés.
C'est notamment le rapprochement de la piété du Livre des Psaumes et de la prédication de l'apôtre Paul aux Romains - «Le juste vivra par la foi» - qui produit la conviction joyeuse de Luther et qui le mène vers une «expérience d'un amour divin, dont il se sent toujours indigne». Le chrétien est à la fois juste et pécheur. Dieu prend sur lui les péchés, la mort et l'enfer, mais l'homme reste un pécheur, parce que la convoitise du mal subsiste en lui.
La découverte progressive de cette conception du salut amène Luther à prendre parti dans des débats précis, rejoignant ainsi la position des humanistes en faveur d'une réforme des études théologiques: il faut enseigner avant tout l'Ecriture et les langues bibliques pour pouvoir travailler sur les textes originaux. Par ailleurs, il s'opposa à Tetzel, prédicateur allemand qui vendait, au profit de la reconstruction de la basilique Saint-Pierre de Rome, des lettres d'indulgences. Celles-ci, puisées par l'Eglise dans le trésor des mérites du Christ, de la Vierge et des saints, permettent d'absoudre certains péchés et remettent une partie des peines du purgatoire. Le 31 octobre 1517, Luther rédige «95 thèses» contre la «vertu des indulgences» qu'il fait placarder sur les portes de la cathédrale de Wittenberg. L'invention de l'imprimerie permet une large diffusion du texte, qui passionne les intellectuels de l'époque.
Les différentes ruptures
Estimant l'autorité du pape menacée, le Saint-Siège tente d'obtenir une rétractation. Luther répond qu'il faut lui démontrer, Ecriture à l'appui, qu'il est dans l'erreur. Il affirme alors («dispute de Leipzig», juillet 1519) que l'autorité de la Bible est supérieure à celle du pape, des conciles et du magistère.Le 15 juin 1520, Léon X somme Luther de se rétracter, condamnant ses positions sur la grâce, le péché, les sacrements, la communion sous les deux espèces (bulle Exsurge Domine). Luther répond à cette mise en demeure en publiant, d'août à octobre 1520, trois écrits ayant valeur de manifestes. A la noblesse chrétienne de la nation allemande sur l'amendement de la condition de chrétien affirme le principe du «sacerdoce universel»: les laïques, de par leur baptême, sont des prêtres comme les clercs; il n'existe pas entre eux de différence «d'essence» mais seulement «de fonction».
Si le pape et le clergé ne réalisent pas la réforme de l'Eglise, il appartient aux laïques de la prendre en charge. Par ailleurs, la révélation biblique est directement accessible au lecteur qui a la foi. Le Saint-Siège n'a aucune autorité quand il contredit l'Ecriture. Prélude sur la Captivité babylonienne de l'Eglise soutient que l'Evangile est prisonnier à Rome, nouvelle Babylone. Les sacrements sont devenus des moyens d'asservissement au profit de l'Eglise; deux seulement sont bibliques: le baptême et la Cène. La messe n'est nullement un sacrifice. Le Traité de la liberté du chrétien décrit le chrétien comme «l'homme le plus libre»: «maître de toutes choses, n'est assujetti à personne». En même temps, il est «en toutes choses le plus serviable des serviteurs, et assujetti à tous».
Ces écrits obtiennent un succès immédiat. Charles Quint donne l'ordre de brûler les livres de Luther, qui réplique en livrant aux flammes, avec ses étudiants, la bulle Exsurge Domine. En réponse, le 3 janvier 1521, une nouvelle bulle, Decet romanum pontificem, anathématise Luther et ses partisans. Cette rupture est entérinée par un constat de désaccord à la diète de Worms (avril 1521), présidée par Charles Quint. Luther déclare: «A moins qu'on ne me convainque par des attestations de l'Ecriture - car je ne crois ni au pape ni aux conciles seuls, puisqu'il est clair qu'ils se sont souvent trompés et contredits -, je suis lié par les textes scripturaires que j'ai cités et ma conscience est captive des paroles de Dieu. Je ne puis ni ne veux me rétracter en rien, car il n'est ni sûr ni honnête d'agir contre sa propre conscience.» A ces propos, l'official de Trèves réplique: «Abandonne ta conscience, frère Martin. La seule chose qui soit sans danger consiste à se soumettre à l'autorité établie.» Une boutade célèbre de Boileau dira que «tout protestant est pape, Bible à la main».
Luther est mis au ban de l'Empire: il peut être arrêté et condamné à mort, mais Frédéric III le Sage le protège en lui donnant asile sous le nom de «chevalier Georges» au château de la Wartburg (mai 1521). Luther y écrit de nouveaux ouvrages pour préciser ses positions: il met en cause les vœux monastiques, qui, conçus comme une œuvre, sont pour lui contraires au salut par la grâce seule. Il commence la traduction en allemand du Nouveau Testament. Pendant ce temps, ses partisans les plus radicaux, conduits par André Karlstadt, imposent de nombreux changements à Wittenberg même, provoquant divers troubles. Inquiet, Luther reprend la tête du mouvement qu'il avait impulsé (mars 1522) et affirme que le renouvellement des pratiques doit s'opérer progressivement, au fur et à mesure de l'éveil des consciences. De fait, les cérémonies du culte ne seront modifiées qu'en 1526.
Héros des différents contestataires, Luther est ainsi amené à rompre avec certains d'entre eux. Pour beaucoup, la nouvelle manière de comprendre l'Evangile doit entraîner un changement global de leur situation. Mécontente de son sort, la petite noblesse se rebelle en 1522, mais Luther refuse de se rallier à cette «révolte des chevaliers». Thomas Müntzer, un ancien disciple, prône désormais une théologie spiritualiste fondée sur la participation aux souffrances du Christ: il oppose le «Christ amer» au «doux Christ», attribué à Luther. Il se lie à un mouvement revendicatif de paysans, qu'il considère comme la «communauté des élus». Luther réclame d'abord la tolérance pour ses adversaires, rappelle aux princes le devoir de réformes et tente de détourner les paysans de la lutte armée (Exhortation à la paix). Mais l'embrasement est général et, peu de temps après, Luther rédige un libelle d'une grande violence, Contre les hordes meurtrières et pillardes des paysans, dans lequel il cautionne la répression brutale exercée contre ceux qui ont pris les armes (et se sont fait battre le 15 mai 1525 à Frankenhausen).
Pour Luther, en effet, la résistance à l'autorité ne peut être que passive. Sa théologie des «deux règnes», le spirituel et le temporel, valorise l'émancipation du second, ce qui va à l'encontre de la conception médiévale. Les événements de 1525 y contribuent: institué directement par Dieu à cause du péché, le gouvernement temporel constitue une expression de son amour; il est nécessaire pour maintenir un minimum d'ordre public et assurer la cohésion du monde. Dans cette ligne théologique, le développement de l'Etat va se trouver valorisé.
Une troisième rupture avec l'optimisme humaniste s'ajoute à celles opérées avec le nationalisme des chevaliers et la révolte sociale des paysans. Elle prend la forme d'une controverse avec Erasme - proche de lui cependant sur certains points (comme la nécessité d'un renouveau biblique) -, qui soutient que l'homme participe en partie à son salut. A la fin de 1525, Luther réplique par le De servo arbitrio (Du serf arbitre), où il réaffirme avec vigueur que le salut est un don de Dieu.
Les débuts du protestantisme
La même année, Luther épouse une ancienne religieuse cistercienne, Catherine de Bora. Ils auront six enfants. Les joies que procure une famille unie sont considérées comme un don de Dieu par Luther, qui refuse le célibat des ecclésiastiques. Dans le protestantisme, la famille pastorale aura tendance à devenir un modèle de famille chrétienne.L'organisation nouvelle se précise à partir de 1526, date à laquelle se constitue un protestantisme luthérien, dont Philippe Melanchthon, principal collaborateur de Luther, va être un important artisan. D'autres mouvements de réforme s'organisent également en subissant plus ou moins son influence, mais la situation politique des novateurs est fragile: à la seconde diète de Spire (avril 1529), des mesures sont prises contre eux, auxquelles ils répondent par une «protestation»: ils seront désormais qualifiés de «protestants». Une alliance est alors recherchée entre les mouvements réformateurs allemand et suisse. Mais le colloque de Marburg (octobre 1529) n'aboutit pas à un accord doctrinal complet. Une entente est réalisée sur quatorze points; le quinzième, qui concerne la Cène, reste conflictuel. Il y a un consensus pour la communion sous les deux espèces et pour le rejet de la doctrine catholique de la transsubstantiation (conversion des substances du pain et du vin en substance du corps et du sang du Christ). D'après Luther, les paroles du Christ «ceci est mon corps, ceci est mon sang» signifient que, lors de la Cène, le pain et le vin sont, en même temps, pain et vin et corps et sang du Christ (doctrine de la consubstantiation). Zwingli, au contraire, considère la Cène comme un mémorial de la mort du Christ et un symbole de sa présence (doctrine sacramentaire). Le protestantisme reste une réalité plurielle, et Luther ne sera qu'un réformateur parmi d'autres, même s'il est toujours considéré comme le père spirituel de la Réforme.
Luther continue ses activités de professeur et de théologien. Il est l'initiateur du genre littéraire du catéchisme (l'Eglise catholique en rédigera un, à son tour, pour contrer l'influence du protestantisme) et publie, en 1529, le Grand Catéchisme, destiné aux prédicateurs, ainsi que le Petit Catéchisme, pour les enfants. D'une manière générale, il se montre favorable à l'instruction et propose, en 1530, de rendre l'école obligatoire. L'appel au «sacerdoce universel» nécessite que chaque chrétien maîtrise sa religion et lise l'ensemble des textes de la Bible, dont la traduction complète par Luther paraît en 1534. Celle-ci est capitale, sur un plan littéraire, car elle a contribué à remplacer les nombreux dialectes germaniques par une langue unique, l'allemand moderne.
Luther a également joué un rôle important dans l'évolution de la musique: dans le cadre de la piété catholique, cette dernière pouvait être une bonne ou une mauvaise œuvre; la monophonie et le son grégorien étaient privilégiés, les autres genres pouvant être considérés comme diaboliques. Luther fait de la musique une des conséquences de la liberté évangélique, étrangère à l'idée de salut; il compose lui-même le texte et la mélodie de 36 cantiques. C'est à travers la parole que la musique peut avoir une dignité théologique en elle-même: elle est une réalité terrestre, et le plaisir esthétique n'est pas condamnable. C'est pourquoi Luther se montre un partisan de la polyphonie.
Sur le plan politique, les périodes de conflit alternent avec les périodes de négociation, mais Luther, toujours au ban de l'Empire, ne franchit pas les frontières de l'électorat de Saxe. Il ne participe donc pas à la diète d'Augsbourg (1530), où Melanchthon rédige une confession de foi, la Confession d'Augsbourg, qui tente de minimiser les désaccords doctrinaux avec le catholicisme. Luther le dissuade cependant d'aller plus loin dans la voie du compromis. Lui-même rédige dans la perspective d'un concile les Articles de Smalkalde (1536). Mais c'est Melanchthon qui représentera le protestantisme luthérien, car Luther n'est pas invité aux colloques de Haguenau, de Worms et de Ratisbonne. En 1545, un concile est convoqué à Trente (Italie) par le pape Paul III. Les protestants refusent de s'y joindre, et Luther écrit un pamphlet virulent, Contre la papauté romaine fondée par le diable. La rupture est complète: le concile s'ouvre le 13 décembre 1545. Luther meurt au cours d'un séjour dans sa ville natale, le 18 février 1546.
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